Plus de 31 millions $ pour soutenir l’Institut de recherches cliniques de Montréal

MONTRÉAL — L’Institut de recherches cliniques de Montréal (IRCM), qui rassemble des chercheurs du domaine des sciences de la vie, voit le soutien financier de Québec reconduit afin de soutenir son fonctionnement et ses activités de recherche au moins jusqu’en 2024. 

C’est une contribution de plus de 31,1 millions $ qui a été annoncée lundi par les ministres de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, et de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. 

«Ces sommes permettront à nos chercheurs, nos cliniciens, et toutes leurs équipes, de poursuivre leurs travaux sur tous les fronts, que ce soit en maladies débilitantes comme le cancer, les maladies métaboliques, les maladies rares, entre autres, ou encore les technologies biomédicales de pointe, comme l’ARN, mais aussi pour les pratiques de la recherche clinique», a déclaré le Dr Jean-François Côté, directeur scientifique et président par intérim de l’IRCM. 

Celui-ci a relevé les différents projets qui sont en cours et consolidés grâce à la nouvelle aide de Québec. Il a entre autres cité les recherches sur l’ARN, le diabète de type 1, les anticorps monoclonaux thérapeutiques qui agissent sur le cancer ou des infections comme la COVID-19, ainsi que le développement d’outils d’intelligence artificielle. 

Le financement alloué s’inscrit dans les objectifs des stratégies québécoises des sciences de la vie, et de la recherche et d’investissement en innovation en vue de transposer les découvertes en laboratoire vers les entreprises et la commercialisation, a indiqué M. Fitzgibbon en conférence de presse. 

«On veut connecter tous les acteurs du cycle de l’innovation et accélérer le passage de l’idée aux marchés. C’est simple, on veut faire le trait d’union entre la recherche et l’investissement pour augmenter la productivité des entreprises et créer plus de richesses pour le Québec», a-t-il affirmé. 

M. Dubé a soutenu que les cliniques de recherche sont «un must» pour permettre l’innovation dans le réseau de la santé, soulignant le travail précurseur de l’IRCM sur la COVID longue depuis plus d’un an. 

Il a dit souhaiter définir le «fil conducteur» des besoins prioritaires en matière de recherche pour le réseau de la santé au cours de l’été, afin notamment de «mettre l’argent au bon endroit». 

«Est-ce que c’est au niveau des maladies rares, est-ce tous nos processus? C’est d’être capable de dire à ceux qui font de la recherche; ‘‘voici plus particulièrement où on voudrait que la recherche se fasse parce que c’est là qu’on a besoin en santé.’’ Cette identification est importante», a expliqué M. Dubé. 

L’IRCM développe plus de 165 projets chaque année. Ces cliniques aident plus de 7000 patients et comptent un volume de plus de 21 000 visites annuellement, évitant que les «gens tombent très malades et engorgent le système de première ligne», a fait valoir le Dr Côté.

L’institut est un centre de recherche biomédicale indépendant affilié à l’Université de Montréal et associé à l’Université McGill ainsi qu’au Centre hospitalier de l’Université de Montréal. 

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Cet article a été produit avec le soutien financier des Bourses Meta et La Presse Canadienne pour les nouvelles.