Négociation avec la FIQ: la ministre LeBel veut régler rapidement

MONTRÉAL — Cette fois-ci serait la bonne: le rythme des négociations va enfin s’accélérer entre la FIQ et le gouvernement Legault. Et la ministre Sonia LeBel dit vouloir régler «rapidement».

Tant la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel, que la présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé, Julie Bouchard, ont rapporté des échanges cordiaux, lundi, au sortir de la rencontre avec le premier ministre François Legault à Montréal. Et les deux ont évoqué une accélération de la cadence de négociation.

«On a discuté dans la rencontre qu’on avait une volonté réelle de régler le plus rapidement possible. Et on en a conclu, de part et d’autre, qu’on pouvait encore accélérer, malgré le fait qu’on l’avait déjà fait, qu’il était possible d’encore accélérer», a relaté la ministre LeBel.

Durant cette rencontre d’une heure, les parties n’ont pas fait qu’effleurer les sujets sous un angle général, a assuré Mme Bouchard. Il a bel et bien été question des thèmes chers aux infirmières, comme les moyens de concilier travail-famille et les ratios sécuritaires infirmière/patients, a-t-elle précisé.

«Les ratios professionnels en soins/patients, c’est un dossier qu’on mène depuis très longtemps, Et, pour nous, c’est primordial de mettre ça en place rapidement, pour pouvoir donner de l’oxygène aux professionnelles en soins, mais aussi pour la qualité des soins. Et on n’a pas eu de fermeture de cette part-là. Donc pour nous, c’est quand même quelque chose de très intéressant. On va poursuivre l’ensemble des discussions», a résumé Mme Bouchard.

La ministre LeBel a toutefois objecté que les demandes qui nécessitaient l’ajout d’infirmières à court terme n’étaient «pas viables», puisqu’il y a un manque d’infirmières et que cela prend des années à en former.

Mme Bouchard déplore qu’à ce jour dans ces négociations, «il n’y a rien qui avance» et que «l’état des avancées est insuffisant».

La FIQ a déposé ses demandes en novembre dernier et le gouvernement Legault a déposé ses offres à l’ensemble des syndicats en décembre. Les négociations durent depuis plusieurs mois. Les conventions collectives sont échues depuis le 31 mars dernier.

La FIQ a déjà fait approuver ses listes de services essentiels à maintenir, en cas de grève. Le Tribunal administratif du travail a rendu plusieurs dizaines de décisions à ce sujet, au début de l’été. Cela ne veut pas dire que la FIQ va effectivement débrayer, mais elle fourbit ses armes, au cas où.

Interrogée à savoir si cela avait poussé Québec à accélérer la négociation avec la FIQ, la ministre LeBel a répliqué que «ça leur appartient les moyens de pression».