Lucien Bouchard convaincu que la souveraineté est la solution pour le Québec

QUÉBEC — La souveraineté demeure la solution pour le Québec, selon l’ancien premier ministre Lucien Bouchard. 

Il s’est exprimé mercredi en marge du dévoilement de la statue du premier ministre Jacques Parizeau, derrière l’Assemblée nationale.

En mêlée de presse après cette cérémonie, il a reconnu que l’ancien parti qu’il a dirigé, le Parti québécois, était dans une posture difficile à quelques mois des élections. Le PQ est à la traîne selon ce que suggèrent les sondages, tandis que le Parti libéral et Québec solidaire feraient un peu mieux, mais que la Coalition avenir Québec semble dominer.  

«C’est clair que ça ne va pas bien au PQ, on est d’accord avec ça, mais ça ne va pas bien dans d’autres partis aussi», a-t-il commenté, en ajoutant que les partis sont des «véhicules» en politique, «qui peuvent être remplacés, qui durent le temps que ça rend service». 

La souveraineté demeure pour lui une «nécessité» qui doit peut-être pour le moment être «revue» pour la «transformer en d’autres projets», selon ses mots.  

«C’est encore d’actualité parce qu’elle est dans le coeur d’un grand nombre de Québécois, pas une majorité. Dans le mien aussi. Je suis convaincu que c’est la solution.» 

Il en tient pour exemple les «débats sempiternels» avec Ottawa sur plusieurs enjeux.

«Tout devient un problème dans la gestion de l’État québécois à cause de ses relations extrêmement difficiles, probablement impossibles, avec le gouvernement fédéral tel qu’il est conçu.»

Il admet toutefois que la ferveur souverainiste n’est pas ce qu’elle était dans les années 1970 ou 1990. 

Celui qui a été chef du PQ et premier ministre de 1996 à 2001 était partisan de la tenue d’un «référendum gagnant» à l’époque et avait écarté la tenue d’une autre consultation populaire qui aurait pu se solder par un autre revers, après la défaite serrée et crève-coeur de 1995. Il dresse un parallèle entre hier et aujourd’hui. 

«On avait encore beaucoup d’appuis (à l’époque), mais je pensais qu’un référendum serait perdu. (…) On peut comprendre que quelqu’un ne pense pas tenir un référendum demain. De nos jours, je pense que c’est encore moins possible.»