L’homme accusé de l’attaque de London, en Ontario, témoigne à son procès

WINDSOR, Ont. — L’homme accusé du meurtre de quatre membres d’une famille musulmane dans un acte de terrorisme présumé témoigne jeudi lors de son procès, affirmant au tribunal qu’il a reçu une éducation chrétienne «fondamentaliste» impliquant l’enseignement à la maison et les châtiments corporels.

L’avocat de la défense de Nathaniel Veltman a appelé son client à la barre jeudi matin, dans la salle d’audience de Windsor, en Ontario, où se déroule le procès.

M. Veltman, visiblement nerveux, a commencé son témoignage en déclarant au tribunal que lui et ses cinq frères et sœurs avaient été élevés par une mère qui était une «fanatique religieuse», et qu’il n’était pas autorisé à socialiser avec des enfants qui n’avaient pas été élevés de la même manière.

Il a dit que sa mère ne savait pas qu’il souffrait de «problèmes mentaux ou d’autisme» et qu’il avait reçu des fessées lorsqu’il était enfant.

M. Veltman est accusé d’avoir délibérément frappé la famille Afzaal avec son camion en juin 2021, alors que les membres de la famille se promenaient à pied dans les rues de London, en Ontario.

Il a plaidé non coupable à quatre chefs d’accusation de meurtre au premier degré et à un chef de tentative de meurtre.

Les jurés ont vu une vidéo de M. Veltman disant à un détective qu’il avait été motivé par des convictions nationalistes blanches et que son attaque était politiquement motivée.

Il s’agit de la première affaire dans laquelle les lois canadiennes sur le terrorisme sont soumises à un jury dans le cadre d’un procès pour meurtre au premier degré.

Salman Afzaal, 46 ans, sa femme de 44 ans, Madiha Salman, leur fille de 15 ans, Yumna, et sa grand-mère de 74 ans, Talat Afzaal, ont été tués dans l’attaque, tandis que le fils du couple, âgé de neuf ans, a été grièvement blessé, mais a survécu.