Les salaires devraient augmenter de 3,7 % en 2024, selon les employeurs

MONTRÉAL — Les salaires devraient croître de 3,7 % en 2024 au Québec, selon les prévisions des employeurs, tous secteurs confondus.

Les travailleurs des secteurs qui devraient profiter le plus de la hausse sont ceux des services professionnels et scientifiques, a indiqué l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés, qui a présenté ce bilan, jeudi, lors d’une conférence de presse et d’échanges avec des experts en ressources humaines.

Les secteurs de l’agriculture et de la foresterie devraient suivre, de même que ceux de la fabrication et des transports, qui devraient bénéficier d’augmentations avoisinant ou dépassant les 4 %.

Les employeurs prévoient peu de gels salariaux pour leurs employés.

«Le secteur d’activité qui se démarque est le secteur des services professionnels et scientifiques. Et le secteur où il y a la moins haute hausse prévue, c’est l’administration publique», a résumé Manon Poirier, directrice générale de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés.

Selon ces experts en ressources humaines, les employeurs de tous les secteurs, incluant les petites et moyennes entreprises, doivent tenir compte des attentes élevées des travailleurs, engendrées par l’inflation et la rareté relative de main-d’oeuvre.

Toutefois, le nombre de postes vacants est effectivement en baisse et le déséquilibre employeurs-employés, favorable aux employés, s’amenuise, ont fait valoir les experts lors des échanges. Ceux-ci rapportent beaucoup de déplacements de travailleurs au cours des 18 à 24 derniers mois, mais ce phénomène s’atténue.

Quant aux employeurs qui estiment qu’ils n’auront pas les moyens d’accorder de telles augmentations de salaire, les experts en ressources humaines rappellent qu’il y a d’autres moyens de retenir ses employés, comme l’offre de télétravail, les bonis et les congés.

L’Ordre remarque un autre phénomène: les augmentations des syndiqués pourraient être inférieures à celles des non-syndiqués pour la prochaine année, par exemple.

Mme Poirier explique ce phénomène par le fait que les conventions collectives sont généralement négociées pour trois ou cinq ans. Or, les conventions signées il y a trois ans, par exemple, ne tenaient pas encore compte des revendications des travailleurs liées à l’inflation et des augmentations de salaire plus élevées qui ont été accordées dans d’autres secteurs.