L’enclos à caribous de la Gaspésie n’a pu être complété à temps

L’enclos à caribous qui devait accueillir les femelles gestantes en Gaspésie n’a pu être complété à temps en raison, notamment, de conditions hivernales difficiles.

Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) a fait le point, jeudi, sur la mise en enclos des hardes menacées de Val-d’Or en Abitibi, de Charlevoix et de la Gaspésie.

Il aurait fallu être en mesure d’accueillir les femelles gestantes avant le 15 avril pour que les conditions soient idéales à la gestation des femelles, qui doivent être remises en liberté avec leurs faons par la suite. L’opération a donc dû être reportée au printemps 2023.

La harde de la Gaspésie compte environ 35 caribous.

Par contre, les 16 caribous forestiers de Charlevoix ont été capturés et placés en enclos pour une durée indéterminée. L’enclos de Charlevoix compte trois mâles, neuf femelles et quatre faons. Les experts du ministère ne savent pas si ce groupe représente la totalité de la petite harde et croient qu’il pourrait y en avoir encore un très petit nombre en liberté.

Le MFFP n’a toutefois pas de plan à court terme pour la remise en liberté de ces caribous et doit attendre les conclusions de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards. La composition de commission, qui ne compte aucun biologiste, a été contestée par plusieurs experts. Le directeur général de la gestion de la faune, Carl Patenaude-Levasseur, a indiqué qu’aucun indicateur quant à la quantité de territoire requis ou au nombre d’individus n’était établi pour une éventuelle remise en liberté.

La minuscule harde de Val-d’Or, qui compte sept individus, trois mâles, trois femelles et un faon mâle, capturée en 2020, a quant à elle été transférée à un enclos beaucoup plus grand le 19 janvier dernier. Dans son cas, il n’y a pas de plan de remise en liberté. Certains travaux restent à y être complétés après le dégel.

Dans tous les cas d’enclos, ceux-ci sont délimités par des clôtures de 12 pieds de haut recouvertes d’une membrane de géotextile noire, de manière à éviter que les bêtes voient les humains qui s’en occupent et les nourrissent. L’objectif est de faire en sorte que les caribous ne s’habituent pas à la présence humaine. 

Des travaux d’électrification des clôtures sont également en cours afin de maintenir les prédateurs éloignés.