Le réserviste de l’armée qui s’était opposé à la vaccination obligatoire sanctionné

VICTORIA — L’ancien réserviste de l’armée qui s’était opposé publiquement aux exigences vaccinales imposées aux membres des Forces armées canadiennes pendant la pandémie de COVID-19 devra payer une amende de 4000 $ et a reçu une sévère réprimande à l’issue d’une procédure en cour martiale en Colombie-Britannique.

L’adjudant James Topp avait plaidé coupable à deux accusations de conduite préjudiciable au bon ordre et à la discipline. Ces accusations avaient été portées contre lui à la suite de deux vidéos qu’il a publiées sur les réseaux sociaux dans lesquelles il critiquait les exigences vaccinales imposées aux membres de l’armée, tout en portant son uniforme de service.

La juge militaire Julie Deschênes a tranché jeudi que la peine était juste et appropriée, reconnaissant au passage que M. Topp assumait la responsabilité de ses actes et prenait des mesures pour mettre de l’ordre dans sa vie.

Elle a souligné que, selon sa conclusion, M. Topp était dans un état de désespoir en février 2022 lorsqu’il a réalisé les vidéos et qu’il s’est lancé dans le mouvement de manifestations publiques contre la vaccination obligatoire.

La juge a mentionné que M. Topp savait qu’il défiait l’armée et le gouvernement fédéral en s’opposant au vaccin contre la COVID-19, mais qu’il était prêt à en accepter les conséquences.

«Vous vouliez que les autres vous voient et entendent votre message, a-t-elle affirmé. Lors de votre témoignage, vous avez reconnu que vous saviez exactement ce que vous faisiez et pourquoi vous le faisiez.»

James Topp, âgé de 52 ans, est un réserviste et un ancien soldat des Forces armées canadiennes. Il compte 30 ans de service et a été déployé en Croatie, en Afghanistan et dans d’autres zones de guerre.

Lorsqu’il a pris la parole devant la cour martiale, plus tôt cette semaine, il a avoué qu’il était sur le point de se suicider en novembre 2021, puisqu’il avait été suspendu de son poste dans la fonction publique fédérale au sein de la Gendarmerie royale du Canada en raison de son opposition à la vaccination.

Il est depuis retourné au travail.

La juge Deschênes a tenu à rappeler que cette cause ne portait pas sur des opinions et des positions personnelles concernant le vaccin contre la COVID-19, mais plutôt sur le manquement de M. Topp à ses devoirs en tant que membre de l’armée.

«Vous avez admis que tenir cette position et faire ces déclarations en tant que membre en uniforme des Forces armées canadiennes était une erreur. Maintenant, vous en assumez les conséquences», a-t-elle souligné.

M. Topp avait déjà reconnu qu’il savait que ses actes entraîneraient des conséquences, mais qu’il avait tout de même choisi de faire une sortie publique qui a abouti à la publication des vidéos.

La peine maximale qui aurait pu lui être imposée aurait été un renvoi de l’armée avec disgrâce.