Le personnel infirmier d’Héma-Québec signe avec réticence après quatre ans d’attente

MONTRÉAL — Le personnel infirmier d’Héma-Québec accepte à reculons d’endosser l’entente de principe intervenue entre son syndicat et la direction d’Héma-Québec du Grand Montréal.

Les quelque 128 infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes membres du syndicat affilié à la Fédération de la santé de la CSQ ont ratifié, dans une proportion de 72 %, l’entente de principe.

Dans un communiqué publié par leur syndicat, celui-ci souligne que «c’est toutefois à contrecœur que les très nombreux membres présents à l’assemblée générale du 9 juillet 2023 ont accepté ce nouveau contrat de travail».

Leur convention collective était échue depuis le 31 mars 2019, soit il y a plus de quatre ans. Entre juillet 2022 et la fin de mars dernier, les syndiquées avaient tenu six journées de grève sporadique.

Malgré leur insatisfaction sur plusieurs points en litige, les infirmières et infirmières auxiliaires ont obtenu d’Héma-Québec que celui-ci consente à combler l’écart salarial entre elles et leurs consœurs du secteur public, qui était au cœur de leurs revendications.

Par contre, elles sont déçues que la rétroactivité salariale qui leur est due ait été repoussée à la mi-décembre. Elles en ont également contre le fait de ne pas avoir obtenu l’indexation de certaines primes en dollars d’aujourd’hui. La perte d’une clause remorque et l’introduction de la notion de relativité salariale dans leur convention collective sont également source de déception.

La présidente de leur syndicat, Nancy Landry, explique dans le communiqué que d’avoir «le même salaire dans nos poches que celui offert dans le réseau public était essentiel pour offrir des conditions attrayantes et respectueuses au personnel». Elle ajoute que plusieurs autres questions seront de nouveau débattues lors des prochaines négociations.

Le syndicat précise que «d’ici à ce que la convention collective soit signée, les infirmières, infirmières auxiliaires, conseillères et techniciennes ne reprendront pas le port de l’uniforme et seront vêtues en habits de tous les jours».