Le NPD convient d’une échéance du 1er mars pour l’assurance-médicaments

OTTAWA — Les néo-démocrates et les libéraux ont convenu d’une nouvelle date limite au 1er mars pour que le gouvernement présente un projet de loi sur l’assurance-médicaments à la Chambre des communes, dans le cadre de leur entente de soutien et de confiance.

Conformément à cette entente qui vise à obtenir le soutien du NPD lors des votes clés, les libéraux minoritaires avaient promis d’adopter d’ici la fin de l’année une loi qui jetterait les bases d’un futur programme d’assurance-médicaments. 

Mais jusqu’à présent, les parties n’ont pas réussi à parvenir à un consensus sur ce à quoi devrait ressembler exactement ce cadre, ce qui a bloqué les négociations.

Les néo-démocrates affirment avoir insisté sur un programme universel à payeur unique, tandis que les libéraux ont évoqué à plusieurs reprises la nécessité d’être financièrement responsable.

Le porte-parole du NPD en matière de santé, Don Davies, a affirmé dans un communiqué être au fait que de nombreuses personnes ne prennent pas les médicaments dont elles ont besoin parce qu’elles n’en ont pas les moyens. Il a dit que la situation s’aggrave à mesure que les Canadiens sont confrontés au coût de la vie élevé. 

M. Davies a fait valoir que dans ce contexte, «il est plus important que jamais» d’avoir un programme national universel d’assurance-médicaments. 

Le ministre de la Santé, Mark Holland, a évoqué à plusieurs reprises la nécessité d’être financièrement responsable.

«L’assurance-médicaments aura un impact sur un grand nombre de Canadiens, c’est pourquoi il est important que nous fassions les choses correctement – et cela prend du temps», a déclaré jeudi l’attaché de presse du ministre Holland, Chris Aoun, dans un communiqué.

Les travaux de la Chambre des communes devraient se terminer pour les vacances des Fêtes d’ici vendredi et reprendront le 29 janvier.

M. Davies a déclaré plus tôt cette semaine que les partis étaient en pourparlers presque quotidiennement et que le dépôt d’un projet de loi avant les vacances n’était pas hors de question. Le nouveau délai permet de prolonger ces négociations de plusieurs mois.

Les deux parties ont déclaré que les négociations restaient constructives.

Le mois dernier, le NPD a affirmé que si les libéraux ne respectaient pas la date limite de fin d’année fixée dans l’accord initial, ils s’attendraient à davantage de cet accord.

«S’il faut plus de temps, nous nous attendons à plus de résultats pour les Canadiens», a soutenu la directrice des communications du NPD, Alana Cahill, dans un communiqué le 27 novembre.

Le parti n’a pas précisé si cette menace persistait, ni ce qu’il envisageait de demander de plus maintenant que la date limite a été repoussée.