Le député Han Dong dit encore attendre de savoir s’il peut revenir au caucus libéral

OTTAWA — Le député indépendant Han Dong a dit, mardi,toujours attendre de savoir s’il peut, ou non, revenir au caucus libéral. Il espère toutefois que cela se produira le plus tôt possible.

Le député de la région de Toronto a démissionné du caucus gouvernemental en mars, affirmant qu’il souhaitait blanchir son nom à la suite d’allégations publiées dans les médias.

Global News avait rapporté, citant des sources anonymes de sécurité nationale, que M. Dong avait déclaré à un diplomate chinois, en février 2021, que la libération des Canadiens Michael Kovrig et Michael Spavor bénéficierait aux conservateurs.

David Johnston, l’ancien rapporteur spécial sur l’ingérence étrangère, a jugé cette affirmation «fausse» dans un rapport en mai, et les libéraux ont lancé un processus pour déterminer si M. Dong pouvait revenir au caucus.

M. Dong a dit avoir rencontré le ministre des Affaires intergouvernementales, Dominic LeBlanc, il y a environ trois semaines, avant le début de la session parlementaire de l’automne. 

«C’était très bien, très constructif, a affirmé M. Dong à La Presse Canadienne. J’attends une réponse de Dominic, mais j’espère y retourner le plus tôt possible.»

M. Dong n’a pas voulu divulguer les détails de leur discussion en raison de la confidentialité, mais il a déclaré que c’était «positif».

Un porte-parole du ministre LeBlanc a déclaré que le gouvernement aura davantage de détails à dévoiler sur la question «en temps opportun».

M. Dong a indiqué qu’il estime que le rapport de M. Johnston a blanchi son nom, quant à ce dont il était accusé.

«Je pense que le rapport de M. Johnston a clairement indiqué que les allégations étaient fausses», a soutenu M. Dong, en citant une ligne du rapport.

Le député poursuit Global News et sa société mère, Corus Entertainment, pour diffamation.

Le média avait également publié précédemment des allégations selon lesquelles M. Dong aurait bénéficié de l’ingérence étrangère chinoise dans sa tentative de devenir le candidat libéral de sa circonscription, lors des élections de 2019.

Global News a déclaré avoir déployé des efforts minutieux pour vérifier tous ses reportages sur M. Dong, passant des mois à examiner des documents, notamment ceux du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS).

«Nos sources ont risqué leur carrière et leur gagne-pain pour avertir les Canadiens de l’ampleur de l’ingérence de la République populaire de Chine dans les processus démocratiques et les institutions gouvernementales du Canada», peut-on lire dans un communiqué publié en mai.

«Nous croyons en l’intégrité de notre journalisme dans tous les reportages de cette série, et au rôle essentiel qu’il joue dans la recherche de la responsabilité et de la transparence sur des questions vitales pour l’intérêt public.»

Le SCRS est chargé de recueillir des renseignements, de les analyser, puis de les envoyer aux ministères gouvernementaux concernés pour qu’ils puissent y donner suite.

M. Johnston a déclaré qu’il avait été informé qu’il n’existait qu’un seul élément de renseignement concernant l’allégation contre M. Dong, ce qui l’a amené à sa conclusion: «L’allégation est fausse».

M. Johnston a précisé que bien que M. Dong ait entretenu des  «relations étroites» avec des responsables consulaires chinois au moins jusqu’aux élections de 2021, et qu’il ait discuté du cas de M. Kovrig et M. Spavor avec un diplomate chinois, «il n’a pas suggéré au responsable que (la Chine) prolonge leur détention».

M. Dong a été élu pour la première fois au Parlement en tant que député libéral de Don Valley-Nord en 2019, puis a été réélu en 2021. Il a démissionné du caucus libéral le 22 mars.