Le Canada aidera les Philippines à détecter la pêche illégale

MANILLE, Philippines — Le Canada aidera les Philippines à détecter la pêche illégale grâce à son système de surveillance par satellite dans le cadre d’un nouvel accord, ont annoncé lundi des responsables philippins.

Cet accord donne au Centre national de surveillance des côtes des Philippines l’accès aux données du «Programme de détection des navires sombres» du Canada, qui exploite la technologie satellitaire pour suivre les pêcheurs illégaux même s’ils éteignent leurs appareils de transmission de localisation, a déclaré le ministère des Affaires étrangères de Manille.

La pêche illégale et non réglementée constitue un problème dans tout l’archipel des Philippines, y compris dans les zones contestées de la mer de Chine méridionale. Les garde-côtes philippins ont accusé les navires des garde-côtes chinois et les bateaux de pêche d’éteindre leurs dispositifs de transmission de localisation pour éviter toute détection et surveillance.

Des responsables canadiens et philippins ont signé l’accord la semaine dernière en marge de pourparlers tenus à Ottawa pour discuter des moyens de renforcer les relations entre les deux pays, a indiqué le ministère des Affaires étrangères sans fournir d’autres détails.

La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale pour des raisons historiques, mais cela a été invalidé par une décision d’un tribunal d’arbitrage en 2016. La Chine a refusé de participer à l’arbitrage demandé par les Philippines, a rejeté la décision comme une imposture et continue de la défier.

Outre la Chine et les Philippines, le Vietnam, la Malaisie, Taiwan et Brunei ont des revendications territoriales dans la mer de Chine méridionale, qui chevauche l’une des voies maritimes les plus fréquentées du monde.

Le Canada fait partie des pays occidentaux qui ont reconnu la décision arbitrale de 2016 et ont appelé les pays, dont la Chine, à la respecter.