L’Alliance de la fonction publique déclare l’impasse dans les négociations

OTTAWA — Le plus grand syndicat du secteur public fédéral au Canada a déclaré l’impasse dans les négociations avec Ottawa et prévoit déposer une demande de conciliation. 

L’Alliance de la Fonction publique du Canada a indiqué mercredi que le gouvernement fédéral n’avait pas fourni d’offre salariale qui protège les travailleurs contre la flambée de l’inflation. 

Le syndicat représente plus de 120 000 travailleuses et travailleurs de la fonction publique fédérale actuellement en négociation avec le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada. 

Ottawa a offert des augmentations de salaire de 1,75 % par an en moyenne sur une convention collective de quatre ans, a indiqué le syndicat. 

«L’épicerie, l’essence et les services publics deviennent inabordables», a souligné Chris Aylward, président national du syndicat, dans une déclaration. 

«Maintenant plus que jamais, les travailleurs ont besoin de salaires équitables et de bonnes conditions de travail pour faire face à la hausse des coûts.» 

Le porte-parole du Conseil du Trésor, Alain Belle-Isle, a affirmé que l’équipe de négociation fédérale était déçue que le syndicat se soit retiré de la table de négociation et de sa décision de partager ses plans de demande de conciliation dans les médias. 

«L’AFPC demande des augmentations annuelles moyennes, y compris les salaires et autres dispositions, jusqu’à 14 % dans l’ensemble de leurs groupes de négociation», a-t-il indiqué dans un message envoyé par courriel. 

«Nous nous engageons à négocier de bonne foi et à conclure des ententes équitables pour les employés et raisonnables pour les Canadiens et nous continuerons de prendre des mesures constructives pour faire avancer les négociations.» 

La convention collective a expiré en juin dernier. 

Statistique Canada a indiqué mercredi que son indice des prix à la consommation avait augmenté de 6,8 % en avril sur une base annuelle, ce qui représentait une accélération par rapport à son gain de 6,7 % de mars. 

Par ailleurs, le syndicat a déclaré que d’autres revendications clés incluent la lutte contre le racisme systémique dans la fonction publique fédérale et l’amélioration des lieux de travail post-pandémiques avec plus d’options de travail à distance et le droit de se déconnecter. 

Le syndicat a déclaré que si un accord ne pouvait pas être conclu par l’entremise du processus de conciliation, ses membres intensifieraient les actions à travers le pays, et que celles-ci pourraient comprendre une grève.