L’Alberta a droit à la moitié du régime de pensions fédéral en cas de sortie

CALGARY — Un rapport commandé par le gouvernement de l’Alberta estime que la province aurait droit à plus de la moitié des actifs du Régime de pensions du Canada (RPC), si elle se retirait du programme national d’épargne-retraite et faisait cavalier seul.

Un rapport tiers compilé par le consultant Lifeworks, publié jeudi, calcule que si l’Alberta donnait le préavis de trois ans requis pour quitter le RPC l’année prochaine, elle aurait droit à 334 milliards $, soit environ 53% du fonds de pension national d’ici 2027.

L’Alberta serait la première province à abandonner le RPC. Le Québec n’y a pas adhéré lors de sa création en 1965.

Le ministre des Finances de la province, Nate Horner, a déclaré que, compte tenu de la jeunesse de la main-d’œuvre et de la croissance économique de l’Alberta, la province n’a pas d’autre choix que de laisser les résidants choisir d’adhérer ou non au régime de retraite de l’Alberta.

«Nous avons la responsabilité de présenter ces résultats aux Albertains et de recueillir leurs commentaires. Les Albertains prendront la décision définitive quant à la direction à suivre. Il s’agit de votre pension, de votre retraite et de votre avenir», a affirmé M. Horner, par voie de communiqué. 

Il a évoqué que le plan de l’Alberta pourrait permettre aux résidents d’économiser 5 milliards $ la première année.

Faire cavalier seul en matière de retraites était l’un des éléments du plan de l’ancien premier ministre conservateur, Jason Kenney, afin de lutter pour un «accord équitable» avec Ottawa. Il comprenait également un éventuel corps de police albertain et une agence du revenu fiscal.

Le rapport estime que la mise en place d’un régime de retraite en Alberta coûterait entre 100 millions $ et 1 milliard $, selon la mesure dans laquelle la province s’appuie sur les mécanismes du RPC.

Le coût de la mise en œuvre du volet investissement d’un plan albertain se situerait entre 75 millions $ et 1,2 milliard $ supplémentaires, en fonction, encore une fois, de l’utilisation par la province des structures et de l’expertise existantes.