La N.-É. est la première province à ne plus détenir d’immigrants dans ses prisons

La Nouvelle-Écosse est devenue récemment la première province à ne plus détenir d’immigrants dans ses prisons au nom du gouvernement fédéral.

L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) affirme que la Nouvelle-Écosse a mis fin officiellement le 8 août à la pratique consistant pour les provinces à héberger dans leurs prisons certains migrants qui attendent l’examen de leur dossier, mais qui ne sont pas accusés de crimes au Canada. 

La Nouvelle-Écosse avait prévenu l’ASFC l’an dernier qu’elle mettrait un terme à ce contrat.

D’autres provinces ont annoncé qu’elles cesseraient de détenir des immigrants dans leurs prisons, notamment la Colombie-Britannique et l’Alberta. Ces deux provinces ont toutefois accepté de continuer temporairement à héberger dans leurs prisons les détenus à haut risque, mais elles n’acceptent plus de nouveaux détenus.

L’agence fédérale gère par ailleurs ses propres centres de détention pour immigrants à Laval, Toronto et Surrey, en Colombie-Britannique.

La Saskatchewan devrait mettre fin à son contrat avec l’agence le 30 septembre, tandis que le Manitoba et l’Ontario devraient y mettre fin l’année prochaine.

L’agence indique qu’elle n’a pas d’ententes avec l’Île-du-Prince-Édouard ou Terre-Neuve-et-Labrador, mais qu’elle travaille avec ces provinces au cas par cas.

L’ASFC assure qu’elle prend en compte plusieurs facteurs pour détenir des immigrants, notamment si une personne est interdite de territoire au Canada, présente un risque de fuite ou constitue un danger pour le public en raison d’antécédents criminels.