La CAQ dit non à un caucus transpartisan sur l’environnement

QUÉBEC — Le gouvernement caquiste a refusé mardi la création d’un forum d’élus de tous les partis sur l’environnement. 

Une telle table ronde transpartisane avait pourtant eu lieu pour la première fois la semaine dernière avec des scientifiques et des députés.

Ce caucus non partisan a vu le jour à l’initiative du député péquiste de Jonquière, Sylvain Gaudreault, qui souhaitait depuis longtemps une tribune commune pour les élus préoccupés par les changements climatiques. 

M. Gaudreault a déposé mardi une motion en Chambre proposant la formation d’un cercle parlementaire sur le climat à la 43e Législature, après les élections d’octobre.  

Le leader parlementaire caquiste, Simon Jolin-Barrette, a refusé qu’on débatte de la motion. 

M. Gaudreault dit pourtant s’être assuré d’avoir obtenu l’appui du ministre caquiste de l’Environnement, Benoit Charette, avec un libellé consensuel, et la motion était appuyée par le Parti libéral, Québec solidaire et les députés indépendants. 

«Celle-là, je ne la comprends pas, a dit le député péquiste, en entrevue avec La Presse Canadienne. Je voulais au moins faire avancer le dossier.»

La motion comportait aussi des remerciements au scientifique en chef du Québec, Rémi Quirion, au président du Comité consultatif sur les changements climatiques, Alain Webster, et Alain Bourque, du Consortium sur la climatologie, qui avaient animé les conférences présentées aux élus la semaine dernière sur les rapports du GIEC, un organisme de l’ONU, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Une trentaine d’élus de tous les partis, dont la CAQ, avaient participé à cette rencontre. M. Gaudreault espérait voir ainsi la naissance d’un «caucus climat» à l’Assemblée nationale à la suite de cette expérience et de l’adoption d’une motion dans le même sens. 

«Ce qu’on a fait avec les trois scientifiques la semaine dernière, ça a été un succès. Puis j’espère que ça va inspirer en tout cas ceux qui étaient là, qui continueront comme députés dans la prochaine législature.»