La C.-B. ne veut plus détenir des immigrants pour l’Agence des services frontaliers

VICTORIA — La Colombie-Britannique met fin à l’accord avec l’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC) qui prévoit que la province détienne des immigrants dans des centres correctionnels provinciaux. 

Le gouvernement estime que cet accord ne correspond pas à sa position sur les droits de la personne. 

Le ministre provincial de la Sécurité publique, Mike Farnworth, a déclaré dans un communiqué que son gouvernement néo-démocrate avait mené un examen de tous les aspects de son contrat avec l’agence fédérale, y compris la sécurité publique, et qu’il avait consulté des groupes de défense des droits.

Le gouvernement a conclu que certains aspects de l’accord avec l’ASFC ne correspondaient pas à son engagement à faire respecter les normes en matière de droits de la personne, ou à son désir d’atteindre la justice sociale et l’équité pour tous.

Cette décision fait suite aux demandes des organismes Human Rights Watch et Amnistie internationale pour mettre fin à ce contrat de détention d’immigrants.

Ketty Nivyabandi, secrétaire générale d’Amnistie internationale Canada, félicite le gouvernement de la Colombie-Britannique d’avoir été le premier à prendre cette décision, qualifiée de «véritable victoire pour les droits de la personne». 

Le ministre Farnworth a indiqué que les services correctionnels de la province donneront à l’ASFC un préavis de 12 mois, comme l’exige son contrat de service.