Jean-Talon: «on est confiants que les gens vont donner la confiance au Parti libéral»

QUÉBEC — Sans candidat et au plus bas dans les sondages, le Parti libéral du Québec (PLQ) est néanmoins confiant que les gens lui accorderont leur confiance à l’élection complémentaire à venir dans Jean-Talon, à Québec. 

Le chef intérimaire libéral, Marc Tanguay, a ainsi laissé entendre lundi que son parti pourra l’emporter dans ce qui se dessine plutôt comme un duel entre la Coalition avenir Québec (CAQ) et le Parti québécois (PQ). La date des élections n’a pas encore été annoncée officiellement, mais le déclenchement de la campagne pourrait avoir lieu dès cette semaine, selon certains indices.  

«On est confiants que les gens vont donner la confiance au Parti libéral», a dit M. Tanguay en mêlée de presse au parlement en après-midi. 

«Quand on regarde les promesses brisées (de la CAQ), notamment, dans la grande région de Québec, on est confiants qu’on pourra aller regagner la confiance des gens.»

La CAQ veut conserver ce siège laissé vacant par la démission de sa députée Joëlle Boutin pour des raisons familiales le 31 juillet. 

Mais pour la première fois en pratiquement 20 ans, le PQ a le vent dans les voiles dans la région de la Capitale nationale, selon ce que suggèrent plusieurs sondages: le dernier coup de sonde Léger, dévoilé vendredi dernier et réalisé pour le PQ, lui attribuerait 32 % des intentions de vote dans la circonscription, par rapport à 30 % pour la CAQ. 

Jean-Talon a été historiquement un bastion libéral jusqu’en 2018, mais les sondages placeraient désormais le PLQ quatrième, à 16 %, derrière Québec solidaire (QS), à 17 %.

Le PQ a fait savoir lundi sur les réseaux sociaux avec une vidéo ludique reprenant la série télévisée Lance et compte qu’il allait faire connaître le nom de la personne qui portera sa bannière dans Jean-Talon.   

Le PLQ n’a pas encore annoncé qui allait être son candidat ou sa candidate, mais Marc Tanguay a indiqué qu’il a déjà participé à des rencontres d’organisation et il a assuré que les militants sont déjà sur le terrain. 

«On est là pour mener la plus grande lutte. (…) Personne autour de la table ne peut prendre les Québécoises et Québécois pour acquis. On va travailler fort pour ça.»

La présidente sortante de l’aile jeunesse du PLQ, Laurence Lefebvre, a affirmé récemment que son parti avait «des chances de gagner» dans Jean-Talon. 

«Il faut juste maintenant placer un candidat intéressant dans la circonscription et se battre comme jamais.» 

Le député libéral fédéral de Louis-Hébert, Joël Lightbound, a décliné l’invitation du PLQ à se lancer, après mûre réflexion.

Le gouvernement a six mois pour déclencher une complémentaire à la suite de la démission d’un député.

Le premier ministre François Legault est resté vague sur ses intentions, mais une source généralement bien informée a indiqué que la CAQ aurait signé un bail pour un local électoral dans la circonscription, entrant en vigueur le 24 août, jusqu’au 10 octobre. 

Marie-Anik Shoiry portera les couleurs de la CAQ dans cette complémentaire, selon ce qui a été rapporté, même si l’annonce n’a pas encore été faite.

Pour sa part, QS est déjà sur les blocs de départ, mais le tout s’est fait dans la controverse. Le sténographe judiciaire Olivier Bolduc a remporté l’investiture, mais l’exécutif national qui préférait une candidature féminine avait recommandé de voter pour son adversaire, Christine Gilbert.