François Legault veut faire du Stade olympique de Montréal un «symbole positif»

MONTRÉAL — Le premier ministre François Legault croit qu’il est temps que l’on arrête de voir un symbole négatif lorsqu’on regarde le Stade olympique de Montréal. Il souhaite lui redonner ses lettres de noblesse, même s’il sait que l’opération sera coûteuse.

En juillet dernier, la Société de développement et de mise en valeur du Parc olympique, l’ancienne Régie des installations olympiques, a annoncé qu’elle allait devoir remplacer l’anneau technique de l’imposant bâtiment afin de pouvoir y installer un nouveau toit.

Or, une opération d’une telle envergure fera exploser les coûts d’un projet déjà complexe et repoussé sans cesse depuis de nombreuses années. 

Cette nouvelle est venue relancer le débat sur la réelle pertinence de remplacer le toit du Stade, dont les rides liées au passage du temps sont de plus en plus difficiles à cacher.

Lors d’une mêlée de presse tenue lundi soir en marge du lancement d’un livre sur la carrière du hockeyeur Mike Bossy, M. Legault a toutefois été clair: il faut installer un nouveau toit sur le Stade olympique.

«Mon défi avec le Stade olympique, c’est qu’on passe d’un symbole négatif à un symbole positif», a-t-il expliqué, notant au passage que l’enceinte du stade et sa tour inclinée font partie des icônes qui font rayonner la métropole à l’international.

«Il y a plein de Français, entre autres, qui veulent voir le Stade olympique quand ils viennent à Montréal. Ça prend un toit et on est en train de regarder différents scénarios», a ajouté le premier ministre.

La toiture actuelle a déjà dépassé sa fin de vie utile. En 2017, le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait annoncé son remplacement, au coût de 200 à 250 millions $, avec livraison en 2022.

En 2019, l’échéancier avait cependant été reporté à 2024, alors que l’on évoquait «la complexité du dossier». Ce nouvel échéancier ne se concrétisera pas non plus, et aucune nouvelle date n’a été fixée.

Ce que l’on sait, toutefois, c’est que l’installation d’un nouveau toit coûtera des centaines de millions de dollars; et le premier ministre en est bien conscient.

 «Oui, ça va coûter cher, mais je pense que c’est important que le Stade olympique ait un toit», a-t-il martelé.

— Avec des informations de Pierre Saint-Arnaud