Environnement: des chercheurs disent que dépenser maintenant sera rentable

Des experts canadiens en environnement affirment qu’il serait rentable de dépenser de l’argent maintenant pour éviter les pires effets du changement climatique plus tard.

Sean Cleary, directeur de l’Institut de la finance durable de l’Université Queen’s à Kingston, en Ontario, précise que l’investissement est inférieur au coût.

Il existe des analyses sur les coûts que le changement climatique pourrait imposer, mais surtout sur ceux qui affectent les entreprises et peu d’entre eux traitent spécifiquement du Canada.

Sean Cleary et ses collègues ont décidé de combler cette lacune, en se concentrant sur les coûts physiques du changement climatique, des dommages aux infrastructures telles que les routes et les bâtiments aux effets moins facilement quantifiables comme la réduction de la biodiversité.

À l’aide d’un programme de modélisation avancé, l’équipe a découvert que même si le réchauffement est maintenu à deux degrés Celsius, le Canada devrait faire face à une facture annuelle de plus de 15 milliards $ en matière de changement climatique d’ici 2030. À trois degrés de réchauffement, le coût passerait à plus de 18 milliards $.

Et d’ici 2050, un réchauffement de deux degrés devrait coûter chaque année 21 milliards $ et la facture grimperait plus fortement par la suite.

Des recherches antérieures de l’Institut avaient conclu que le Canada pourrait éviter les pires effets du changement climatique en dépensant environ 12,8 milliards $ par an, notamment en investissant dans la rénovation des bâtiments, la décarbonisation du transport et la production d’électricité.

Sean Cleary compare les dépenses liées au changement climatique à un compte d’épargne qui apporterait des avantages à long terme.