Entente approuvée au casino de Charlevoix; la grève se poursuit à Montréal

MONTRÉAL — La grève des 521 croupiers se poursuit à Montréal, alors que l’entente de principe qui était intervenue pour le renouvellement de la convention collective au casino de Charlevoix a été approuvée.

Les croupiers du casino de Charlevoix ont approuvé l’entente de principe dans une proportion de 80 % et les employés du Resto-casino à 100 %, a indiqué jeudi Hugues Deschênes, négociateur pour le dossier du casino au syndicat des Travailleurs unis de l’alimentation et du commerce (TUAC), affilié à la FTQ.

L’entente au casino de Charlevoix porte sur un contrat de cinq ans et prévoit notamment des augmentations de salaire de 2 %, puis 2 %, 3 %, 2,5 % et 2 %, a précisé M. Deschênes.

S’ajoutent à ces augmentations de salaire des montants forfaitaires de 1,5 %, puis 1 % et 1 %  en 2022, 2023 et 2024.

De même, des primes ont été rehaussées, les assurances collectives ont été bonifiées, de même que le régime de retraite et les vacances, a souligné M. Deschênes.

Il rapporte que les membres du syndicat sont «soulagés, contents et satisfaits» de l’entente qui est intervenue et qui comprend «des gains majeurs». Le syndicat y  représente environ 70 travailleurs.

Du côté patronal, la Société des casinos s’est aussi félicitée de cette «entente généreuse et responsable» avec ce syndicat.

L’employeur a aussi fait valoir que l’entente avec le syndicat des TUAC «se situe dans des paramètres similaires à ce qui a été accepté par les mêmes corps d’emploi affiliés au SCFP des autres casinos de Loto-Québec, dont les croupiers du Casino du Lac-Leamy, qui ont ratifié une entente en février dernier».  

Entre-temps, la négociation n’est toujours pas conclue avec les 521 croupiers du casino de Montréal, qui sont membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), un autre des syndicats affiliés à la FTQ.

Ces derniers sont en grève illimitée depuis le 21 mai.

Dans leur cas, les questions de santé et sécurité au travail constituent un enjeu majeur, puisque les croupiers souffrent souvent de tendinite et réclament davantage de pauses.

M. Deschênes note que la situation est différente pour les deux casinos, alors que celui de Charlevoix a davantage une vocation touristique et que le rythme n’y est pas le même qu’à Montréal.