Duclos souligne la transformation d’actifs fédéraux en logements abordables

OTTAWA — Le ministre de l’Approvisionnement, Jean-Yves Duclos, a déclaré que les libéraux considèrent que la transformation d’actifs fédéraux en logements abordables fait partie intégrante de la résolution de la pénurie au Canada.

M. Duclos a déclaré lors d’une récente entrevue qu’il était nécessaire de transformer des espaces de bureaux en logements, alors que le gouvernement fédéral cède certaines propriétés dans la région de la capitale nationale.

Il a affirmé que son gouvernement avait déjà commencé à convertir d’autres propriétés fédérales en projets de logements modernes et qu’il continuerait dans cette voie.

Le ministre de l’Approvisionnement a cité un fonds de 200 millions $ que le gouvernement a lancé par l’intermédiaire de la Société canadienne d’hypothèques et de logement en 2018 pour transformer ou rénover les actifs fédéraux en logements abordables, accessibles et socialement inclusifs.

L’un des projets soutenus par ce fonds est le complexe de logements abordables Mikinàk à Ottawa, un complexe locatif de trois bâtiments qui devrait offrir 271 logements abordables à des locataires à revenus mixtes à partir de 2024.

Le financement du projet a été versé à la Société de logement communautaire d’Ottawa (LCO), une organisation locale à but non lucratif qui fournit environ 15 000 logements à 32 000 personnes dans la ville.

Lors d’une visite du chantier du projet Mikinàk, M. Duclos a salué le projet comme «un exemple de terrain fédéral transformé en logements communautaires».

Le projet est situé sur un site de 310 acres connu sous le nom de Wateridge Village, qui était une propriété des Forces armées canadiennes principalement utilisée comme logement militaire jusqu’à sa désaffectation en 1994.

Le pôle immobilier devrait comprendre environ 5300 logements au total – dont 2000 abordables – ainsi que 10 parcs publics et trois écoles, avec une date d’achèvement entre 2029 et 2031.

Changement dans les habitudes de travail

M. Duclos a également souligné que le changement dans les habitudes de travail pendant la pandémie a généré une occasion de convertir des immeubles de bureaux, y compris des espaces gouvernementaux, en logements.

Il a déclaré qu’il était nécessaire à Ottawa – où dix édifices gouvernementaux sont en train d’être cédés et où les taux d’inoccupation des bureaux montent en flèche – de réaménager les espaces de bureaux en logements pour les personnes qui souhaitent être au centre-ville à proximité des services centralisés et des transports en commun.

«Le centre-ville d’Ottawa doit être revitalisé», a déclaré M. Duclos.

Il a affirmé qu’il rencontrerait «bientôt» le maire de la ville, ainsi que la présidente du Conseil du Trésor Anita Anand et le ministre du Logement Sean Fraser, pour discuter de «la façon dont nous utilisons le leadership fédéral et la présence fédérale dans la capitale afin de rendre plus de logements disponibles pour les jeunes Canadiens».

Importance de l’immigration

M. Duclos a déclaré que le gouvernement continue de considérer l’immigration comme une autre variable lorsqu’il s’agit d’effacer le déficit de logements du Canada.

«Nous devons faire les deux choses en même temps, a-t-il soutenu. Parce que notre population vieillit, nous avons besoin de nouveaux immigrants, de personnes venant de l’extérieur du Canada, pour devenir enseignants, infirmiers, médecins, pour prendre soin de nos aînés dans des maisons de retraite.»

M. Duclos a également déclaré que les immigrants sont nécessaires pour occuper les emplois dans la construction.

Ses commentaires, qui font écho à des arguments similaires avancés par d’autres ministres libéraux, surviennent alors que certains s’inquiètent de l’objectif du gouvernement d’accueillir 500 000 immigrants par an d’ici 2025, en raison de la crise du logement.

Les critiques affirment que le Canada n’a pas la capacité de logements pour accueillir autant de nouveaux arrivants.

Un rapport publié fin juillet par les économistes de la Banque TD indiquait que «la poursuite d’une stratégie d’immigration à forte croissance pourrait aggraver le déficit de logements d’environ un demi-million d’unités d’ici seulement deux ans».

M. Duclos s’est néanmoins dit convaincu que son gouvernement en ferait suffisamment pour créer davantage de logements tout en soutenant ses objectifs ambitieux en matière d’immigration.