Deux nouvelles accusations portées contre le présumé espion chinois chez Hydro-Québec

MONTRÉAL — La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a indiqué mercredi qu’un ancien employé d’Hydro-Québec accusé d’espionnage pour le compte de la Chine était maintenant accusé de deux nouveaux chefs.

Yuesheng Wang, qui menait des recherches sur les matériaux de batteries chez Hydro-Québec, est la première personne accusée d’espionnage économique en vertu de la Loi sur la protection de l’information du Canada. 

En novembre dernier, il avait déjà été accusé de quatre chefs: utilisation non autorisée d’un ordinateur, obtention de secrets industriels, fraude pour avoir obtenu des secrets industriels, et abus de confiance par un fonctionnaire public.

La GRC a annoncé mercredi que Wang était maintenant accusé de deux autres chefs d’accusation en vertu de cette même Loi sur la protection de l’information. Ces nouveaux chefs sont liés à la commission d’actes préparatoires pour le compte d’une entité étrangère.

La GRC allègue que Wang a relayé des informations sur Hydro-Québec à une université chinoise et à des centres de recherche chinois. Il aurait aussi publié des articles scientifiques et déposé des brevets auprès d’eux plutôt qu’auprès de la société d’État québécoise.

La police allègue également que Wang a utilisé des informations sans le consentement d’Hydro-Québec, portant ainsi atteinte à la propriété intellectuelle de son ancien employeur, le Centre d’excellence en électrification des transports et stockage d’énergie d’Hydro-Québec, à Varennes.

Le ressortissant chinois, qui habite Candiac, en Montérégie, a nié les accusations et déclaré qu’il souhaitait rester au Canada pour blanchir sa réputation. 

Il a obtenu en novembre 2022 sa libération sous caution, assortie de nombreuses conditions. Il doit notamment déposer son passeport, avoir toujours sur lui un téléphone portable afin que sa localisation soit connue des autorités et permettre que ses deux propriétés soient utilisées comme garantie au cas où il fuirait le pays.

L’accusé devra comparaître le 5 avril au palais de justice de Longueuil, indique la GRC.