Des rassemblements LGBTQ+ se tiendront en mai partout au Canada
Des organisations à travers le pays se préparent à ce qu’elles décrivent comme la plus grande mobilisation LGBTQ+ depuis la campagne pour le mariage de conjoints de même sexe.
Fae Johnstone, présidente de la Society of Queer Momentum, affirme qu’il y aura des rassemblements partout au Canada en mai.
Le groupe, en partenariat avec d’autres organisations, fait pression pour que tous les niveaux de gouvernement répondent à une série d’appels à l’action, dont le financement de mesures de soutien et de programmes sociaux pour la communauté LGBTQ+.
Le groupe a surnommé la campagne la «Semaine d’action arc-en-ciel» («Rainbow Week of Action»).
Des rassemblements auront lieu à Toronto le 16 mai et dans des villes comme Calgary, Edmonton et Ottawa le 17 mai. D’autres événements sont prévus dans d’autres villes et communautés.
Mme Johnstone soutient que leur message est crucial de nos jours, car «des groupes d’extrême droite et des politiciens cyniques» ont diffusé des informations erronées sur la communauté LGBTQ+ pour «alimenter la colère et la division».
«Il est temps d’inverser la tendance. Il est temps d’élever la voix et d’appeler à un Canada plus libre et égalitaire pour toutes nos familles», a-t-elle souligné.
Des rassemblements auront lieu dans une douzaine de grandes villes et villages, a indiqué Mme Johnstone, et les petites communautés prévoient des repas-partage et des soirées pizza.
«Les organisateurs locaux et les groupes provinciaux de défense des droits queer apporteront la saveur dont leur province et leur communauté ont besoin. Ainsi, en Alberta, au Nouveau-Brunswick et en Saskatchewan, nous allons voir des rassemblements pour demander des comptes au gouvernement, sur ses actions en faveur des droits et les libertés des enfants trans», a-t-elle expliqué.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, a proposé des restrictions aux jeunes qui demandent des soins d’affirmation de genre. Elle a également déposé une loi qui obligerait les enseignants à obtenir le consentement des parents avant de changer le nom ou les pronoms avec lesquels ils s’adressent à un enfant de moins de 16 ans. Pour les élèves de 16 ou 17 ans, les enseignants n’auraient pas besoin de l’autorisation des parents, mais ceux-ci devraient en être informés.
La Saskatchewan et le Nouveau-Brunswick ont adopté l’année dernière des règles similaires exigeant le consentement des parents pour que les élèves de 16 ans et moins changent de nom ou de pronoms. Des protestations et des contestations judiciaires ont suivi.
La Saskatchewan a également invoqué la clause dérogatoire, rarement utilisée, pour passer outre à certains droits garantis par la Charte.
Mme Johnstone a dit que les rassemblements ont également un message pour les régions qui se sont montrées plus ouvertes aux droits des trans.
«Dans d’autres provinces où nous avons des gouvernements réceptifs à la conversation, nous allons continuer à aller de l’avant et les exhorter à mettre leur argent et leur capital pour passer aux actes.»