Des médecins déjà débordés à l’Î.-P.-É. devront aussi enseigner à la nouvelle faculté

CHARLOTTETOWN — Alors que se poursuit la construction de la toute première faculté de médecine à l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, le chef de l’opposition libérale affirme que les résidents de l’île méritent de savoir quel sera l’impact de cette nouvelle école sur un système de santé déjà mis à rude épreuve.

Le chef libéral par intérim, Hal Perry, a déclaré lundi qu’il fallait entendre les «multiples signaux d’alarme» soulevés par le PDG sortant de l’autorité sanitaire de la province et le rapport précisant le nombre de médecins qui seront appelés à enseigner à la nouvelle faculté.

M. Perry trouve inquiétant que le docteur Michael Gardam ait mentionné les inquiétudes concernant la faculté de médecine comme l’un des motifs qui le font quitter son poste de PDG de Santé Î.-P.-É. Le chef libéral demande que le docteur Gardam comparaisse devant un comité parlementaire pour l’entendre là-dessus.

Le docteur Gardam a annoncé sa démission en juillet 2023, mais il est en poste à Santé Î.-P.-É. jusqu’à la fin mars. Il n’était pas immédiatement disponible pour commenter.

Dans des entrevues à des médias locaux, il a toutefois déclaré qu’il s’inquiétait du fait qu’il y ait déjà trop peu de médecins à l’Île-du-Prince-Édouard pour soigner les patients, et que cette situation pourrait empirer si les médecins devaient en plus former les étudiants à l’université.

Un rapport d’un consultant commandé par l’université et publié par son association de professeurs indique que le système de santé de la province est «surchargé» et qu’il y a une pénurie de médecins de famille.

L’université affirme que la nouvelle faculté, qui devrait ouvrir ses portes à ses 20 premiers étudiants en 2025, offrira aux citoyens de l’île la possibilité de suivre une formation médicale dans leur province d’origine, ce qui, selon l’établissement, améliorera le recrutement et la rétention des médecins sur l’île.