Course solidaire: Christine Labrie, première à déposer sa candidature

QUÉBEC — Christine Labrie est la première candidate voulant succéder à Manon Massé qui a déposé son dossier de candidature pour se lancer officiellement dans la course pour devenir porte-parole de Québec solidaire. Mais ses adversaires assurent ne pas être loin derrière. 

«On nous a confirmé qu’on était les premiers à l’avoir fait dans la course. (…) Je trouve ça très motivant d’avoir réussi à récolter les signatures aussi rapidement», a affirmé Mme Labrie en entrevue à La Presse Canadienne. 

Or, l’une de ses adversaires, Ruba Ghazal, assure avoir déjà les signatures de membres nécessaires, mais préfère en récolter davantage. «C’est toujours mieux d’en avoir plus, parce que parfois, il y a des gens qui pensent qu’ils sont membres alors qu’ils ne le sont pas», dit-elle. 

L’ancienne élue solidaire de Rouyn-Noranda–Témiscamingue, Émilise Lessard-Therrien – qui veut aussi succéder à Manon Massé – soutient quant à elle être proche du but. Au moment d’écrire ces lignes, elle indique qu’il lui manque une quinzaine de signatures. 

«Dans les prochains jours, je suis pas mal sûr qu’on va atteindre l’objectif du 500 signatures et un peu plus au cas où», soutient-elle. 

Les règles de la course indiquent que les candidates doivent récolter 500 signatures de membres en règle du parti représentés dans six régions et 20 circonscriptions. 

Une course serrée

À deux mois de la fin de la course, les trois candidates assurent être à pied d’œuvre pour convaincre les militants solidaires qu’elles sont le bon choix. Elles disent toutes sentir sur le terrain que la course sera serrée. 

«C’est difficile de savoir où logent les membres. (…) Plusieurs sont effectivement tiraillés», soutient Christine Labrie. 

Même son de cloche du côté de Ruba Ghazal. «Souvent les gens vont dire: ‘‘vous êtes trois bonnes. On vous aime. C’est dont bien déchirant’’», relate-t-elle. 

«Les gens ont développé une espèce de lien presque personnel avec chacune de nous trois. C’est sûr que c’est déchirant pour eux», indique Émilise Lessard-Therrien. 

Le vote pour la prochaine porte-parole se fera par le biais de délégués en provenance des différentes associations solidaires. Mme Ghazal veut d’ailleurs travailler pour mettre fin à cette manière de faire. «Il faut que ce soit la dernière fois que c’est un délégué, un vote. Il va falloir que ce soit un membre, un vote», lance-t-elle. 

Émilise Lessard-Therrien est la seule candidate des trois à ne pas avoir de siège à l’Assemblée nationale. Elle n’a pas voulu dire si elle allait se représenter pour Québec solidaire lors des prochaines élections. 

«C’est difficile pour moi. Je ne pourrais pas m’engager et dire : ‘‘oui je vais me représenter’’. D’ici 2026, il va falloir que ma vie s’engage sur une autre voie pour être capable de nourrir mes enfants et payer mon hypothèque», a-t-elle expliqué. 

La nouvelle porte-parole solidaire sera élue à l’occasion du congrès du parti, qui se déroulera du 24 au 26 novembre prochain.