Construction: les difficultés de recrutement se sont amoindries, selon des employeurs

MONTRÉAL — Les difficultés de recrutement dans l’industrie de la construction se sont atténuées, ces derniers mois, au point de ne plus être l’obstacle le plus important au bon fonctionnement des entreprises.

C’est ce que conclut la Commission de la construction du Québec, à la lumière d’une consultation qu’elle a menée auprès d’employeurs de l’industrie et à laquelle 1216 d’entre eux ont répondu.

Cette consultation est menée aux six mois par la CCQ. 

Ainsi, 60 % des responsables interrogés ont rapporté avoir vécu des difficultés de recrutement au cours des 12 derniers mois, lors de la consultation de mai dernier, comparativement à 67 %, l’automne dernier.

Au printemps 2022 et à l’automne 2021, ils étaient même 72 % à rapporter avoir connu des difficultés de recrutement au cours des 12 mois précédents.

La CCQ conclut que «les difficultés de recrutement se sont amoindries de façon significative».

«Il est un peu moins complexe pour un employeur d’embaucher un apprenti qu’il y a un an. Une part de 64 % des employeurs affirment ne pas avoir comblé tous leurs postes d’apprentis, ce taux était à 72 % au printemps 2022», souligne la Commission de la construction.

Obstacles

De plus, à l’automne 2022, ces entrepreneurs avaient cité la difficulté à embaucher de la main-d’oeuvre comme premier obstacle au bon fonctionnement et à la rentabilité de leur entreprise, et ce, dans une proportion de 56 %.

Au printemps 2023, cette difficulté à embaucher était passée au second rang des obstacles. Elle a été dépassée, au premier rang, par les problèmes de compétence et de qualité de la main-d’oeuvre, dans une proportion de 53 %. Dans les faits, l’ordre de ces deux premiers obstacles a été inversé, d’une consultation à l’autre.

Pour les consultations de l’automne 2022 et du printemps 2023, le critère de l’augmentation des coûts de construction (matériaux et salaires) était en troisième position.