Alzheimer: une recherche permet d’envisager une restauration cognitive

QUÉBEC — Des scientifiques canadiens rapportent une avancée intéressante dans la lutte à l’alzheimer qui permet d’espérer une restauration partielle de certaines fonctions cognitives.

Les chercheurs de l’Université Laval, à Québec, et de l’Université de Lethbridge, en Alberta, disent être parvenus à renverser certaines manifestations cognitives associées à l’alzheimer dans un modèle animal, pas seulement à ralentir la progression de la maladie.

Le professeur Yves De Koninck, de la Faculté de médecine et chercheur au Centre de recherche CERVO de l’Université Laval, signale que la démonstration reste à faire chez l’humain. Cependant, il écrit dans un communiqué que le mécanisme qui a été mis en lumière constitue une cible thérapeutique très intéressante.

Des études antérieures ont montré qu’avant même que les symptômes de l’alzheimer apparaissent, l’activité du cerveau est perturbée chez les gens qui vont développer la maladie. M. De Koninck explique qu’il y a une hyperactivité neuronale et une désorganisation des signaux dans le cerveau. 

L’hypothèse des chercheurs québécois et albertains est qu’un mécanisme qui régule l’activité neuronale, plus précisément celui qui est responsable de l’inhibition des signaux neuronaux, est perturbé. 

Les scientifiques ont constaté chez des souris qui expriment une manifestation de l’alzheimer qu’en atteignant l’âge de quatre mois, deux régions de leur cerveau étaient affectées. Les personnes qui souffrent d’alzheimer sont aussi atteintes à deux endroits de leur cerveau. 

Le maintien de la circulation des ions dans la membrane cellulaire du cerveau permettrait de ralentir ou de renverser la pathologie.

Les chercheurs ont donc mis au point dans leur laboratoire une molécule qui a été administrée à des souris, ce qui a permis une amélioration de leur mémoire spatiale et de leurs comportements sociaux. 

L’équipe du professeur De Koninck est en quête d’autres molécules qui seraient bien tolérées par les personnes souffrant d’alzheimer.

Les résultats de la recherche ont été publiés dans la revue scientifique Brain.