Un porte-avions britannique sera tenu à l’écart d’un exercice de l’OTAN

LONDRES — Un porte-avions britannique qui devait être à la tête des plus grands exercices de l’OTAN depuis la guerre froide ne partira pas dimanche après qu’un problème à une hélice eut été découvert lors des vérifications finales, a déclaré la Marine royale.

Le HMS Queen Elizabeth ne participera pas aux exercices au large de la côte arctique de la Norvège. Il sera remplacé par le HMS Prince of Wales, qui dirigera maintenant l’exercice Steadfast Defender impliquant huit navires militaires, dont quatre britanniques, ainsi que des navires américains, espagnols et danois.

Ce changement est à l’opposé du scénario qui s’est produit en août 2022 lorsque le HMS Prince of Wales était alors le porte-avions qui était tombé en panne avec un problème d’hélice alors qu’il était en route pour effectuer des exercices d’entraînement avec le Canada et les États-Unis au large des eaux de l’Amérique du Nord. Le navire avait dû être remorqué de l’île de Wight vers le port et le HMS Queen Elizabeth l’avait remplacé lors des exercices militaires.

Cette fois avec le HMS Queen Elizabeth amarré, la marine britannique pourrait ne pas être en mesure de déployer un aéronef en mer Rouge, où les hostilités s’intensifient avec l’Iran, a laissé entendre le ministre d’État James Heappey, responsable des Forces armées britanniques. 

Des rebelles Houthis y ciblent des cargos dans les eaux reliant l’Asie à l’Europe et aux États-Unis.

Le Royaume-Uni s’est joint aux États-Unis samedi pour frapper 36 cibles houthis au Yémen dans une deuxième vague d’attaques visant à neutraliser davantage les groupes soutenus par l’Iran qui ont attaqué sans relâche les intérêts américains et internationaux.

Le problème des hélices est le deuxième revers pour la Royal Navy en moins de trois semaines, après une collision entre deux navires de guerre dans un port de Bahreïn, causant des dommages aux navires, mais pas de blessures.

Des responsables militaires ont déclaré qu’ils enquêtaient sur la cause de la collision entre le HMS Chiddingfold, qui semblait faire marche arrière, et le HMS Bangor qui était amarré. Les deux navires étaient basés au Moyen-Orient pour aider à protéger les navires marchands.