Selon le premier ministre Rishi Sunak, le cancer de Charles III a été détecté tôt

LONDRES — Le premier ministre de la Grande-Bretagne, Rishi Sunak, a souligné que le cancer dont est atteint le roi Charles III avait été détecté tôt, un motif de soulagement, a-t-il dit mardi à la radio de la BBC.

Le palais de Buckingham a annoncé lundi soir que le roi avait amorcé un traitement ambulatoire pour une forme non divulguée de cancer. Il a été découvert lors de son récent traitement pour une hypertrophie de la prostate, mais le palais a précisé qu’il s’agit cette fois d’un «problème distinct» et non d’un cancer de la prostate.

Moins de 18 mois après le début d’un règne qu’il avait attendu pendant des décennies, Charles III, âgé de 75 ans, a suspendu ses engagements publics, mais il poursuivra ses activités d’État, y compris ses réunions hebdomadaires avec le premier ministre, et il ne renoncera pas à ses fonctions constitutionnelles de chef de l’État, assure-t-on.

Le prince Harry est arrivé mardi après-midi à la résidence londonienne de son père, Clarence House, près du palais de Buckingham, après avoir pris l’avion pour Londres depuis Los Angeles.

Les deux hommes ont une relation difficile. Harry a quitté ses fonctions royales en 2020 et a déménagé en Californie avec sa femme, Meghan.

Le palais de Buckingham assure que Charles III, qui jouit d’une bonne santé générale, reste totalement positif quant à son traitement et espère reprendre pleinement ses fonctions publiques dès que possible.

Charles est devenu roi en septembre 2022 lorsque sa mère, la reine Elizabeth II, est décédée à l’âge de 96 ans, après 70 ans de règne.

La nouvelle du diagnostic du roi intervient alors que sa belle-fille Kate, princesse de Galles, se remet d’une opération abdominale qui l’a vue hospitalisée pendant environ deux semaines.

La princesse poursuit sa convalescence et sa pause de ses fonctions royales. Son mari, le prince William, héritier du trône, a également pris congé pour s’occuper d’elle et des trois enfants du couple, mais il doit présider mercredi une cérémonie d’investiture au château de Windsor et un dîner caritatif.

Charles III s’est écarté de la tradition royale en étant ouvert sur son problème de prostate. Pendant des siècles, la famille royale britannique est restée très discrète sur les questions de santé de ses membres.

Lorsque les monarques britanniques avaient un pouvoir réel, les nouvelles de la maladie étaient cachées de peur que cela n’affaiblisse leur autorité. L’habitude du secret a persisté après que les membres de la famille royale soient devenus des figures de proue constitutionnelles.

Le public britannique n’a pas été informé par exemple que le grand-père de Charles, le roi George VI, souffrait d’un cancer du poumon avant sa mort en février 1952 à l’âge de 56 ans. Certains historiens ont affirmé que le roi lui-même n’avait pas été informé qu’il était en phase terminale.

Au cours des dernières années de la vie d’Elizabeth II, le public a seulement été informé que la reine souffrait de «problèmes de mobilité» lorsqu’elle a commencé à rater des apparitions publiques vers la fin de sa vie. Sur son certificat de décès, on a simplement écrit «vieillesse» comme cause.

Le palais de Buckingham a expliqué que le roi Charles III avait choisi de partager son diagnostic pour empêcher toute spéculation et dans l’espoir que cela puisse aider le public à comprendre tous ceux qui, dans le monde, sont touchés par le cancer.