R-U: la Cour suprême entendra en octobre la cause de l’indépendance écossaise

LONDRES — La Cour suprême du Royaume-Uni a indiqué jeudi qu’elle organisera en octobre des audiences pour déterminer si l’Écosse peut organiser un nouveau référendum sur son indépendance sans l’accord du gouvernement britannique.

La première ministre indépendantiste Nicola Sturgeon a annoncé son intention d’organiser un référendum sur la sécession le 19 octobre 2023. Londres a répliqué que cela ne serait pas permis, puisque les Écossais ont rejeté l’indépendance de leur territoire lors du référendum de 2014. Un vote organisé sans le consentement du gouvernement britannique n’aurait pas force de loi.

Le gouvernement de Mme Sturgeon a demandé à la Cour suprême de déterminer s’il peut adopter une loi pour organiser le vote, si le gouvernement britannique refuse de lui donner le feu vert.

Le plus haut tribunal du pays a indiqué qu’il entendra les arguments des deux camps les 11 et 12 octobre.

Mme Sturgeon et son Parti national écossais prétendent que la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne et la pandémie de coronavirus ont chamboulé la politique et l’économie, et qu’il est temps de réexaminer le dossier de l’indépendance.

Les Britanniques ont étroitement approuvé le Brexit lors d’un référendum en 2016, mais les Écossais avaient largement voté contre.

Tout comme le Pays-de-Galles et l’Irlande du Nord, l’Écosse a son propre parlement et son propre gouvernement, et elle contrôle des dossiers comme l’éducation et la santé publique. Le gouvernement britannique s’occupe de questions comme la défense et la politique fiscale.

Le parti de Mme Sturgeon est à la tête d’une majorité indépendantiste au sein du parlement écossais, en compagnie du Parti vert écossais, et elle prétend que le parlement écossais jouit d’un «mandat démocratique indiscutable» en faveur d’un nouveau vote sur l’indépendance.

Même si le nouveau référendum proposé est finalement organisé, un vote majoritaire ne suffira pas à rendre l’Écosse indépendante du reste du Royaume-Uni. Mme Sturgeon a expliqué qu’après un vote en faveur du ‘oui’, «des lois devraient être adoptées par les parlements britannique et écossais»