Nouvelles sanctions des É-U contre la Corée du Nord et son programme de missiles

WASHINGTON — L’administration Biden a imposé jeudi des sanctions à trois membres du comité central du parti au pouvoir en Corée du Nord pour leur implication dans le programme de missiles balistiques du pays.

Le département du Trésor a annoncé qu’il ciblait respectivement le directeur et le vice-directeur du Parti des travailleurs de Corée, Jon Il Ho et Yu Jin, ainsi qu’un autre membre du comité central, Kim Su Gil, avec un gel de leurs avoirs et une interdiction pour les Américains de mener tout type d’affaires avec eux.

Ces sanctions surviennent alors que la Corée du Nord a accéléré ses essais de missiles balistiques à un rythme record cette année avec plus de 60 lancements, augmentant la pression sur Washington et Séoul.

Les trois responsables «ont joué un rôle majeur» dans le développement d’armes par la Corée du Nord en violation des résolutions de l’ONU, a déclaré le département du Trésor dans un communiqué, et «ont personnellement assisté à de nombreux lancements de missiles balistiques depuis au moins 2017».

Le trio a été pénalisé par l’Union européenne en avril et avait déjà été concerné par les sanctions américaines existantes contre le parti au pouvoir en Corée du Nord.

Les dizaines de tests ont inclus plusieurs lancements de missiles balistiques intercontinentaux avec une portée pouvant potentiellement atteindre le continent américain et un missile à portée intermédiaire qui a survolé le Japon.

La Corée du Nord a également mené un barrage de lancements à courte portée qu’elle a décrits comme des attaques nucléaires simulées contre des cibles sud-coréennes et américaines alors qu’elle réagissait avec colère à l’expansion des exercices militaires combinés des alliés, qui, selon la Corée du Nord, sont des exercices en vue d’une éventuelle invasion.

La Corée du Nord a ponctué les essais de menaces de conflit nucléaire avec Washington et Séoul, traduisant ainsi une doctrine nucléaire en escalade.

En septembre, le parlement nord-coréen a adopté une loi autorisant les attaques nucléaires préventives dans un large éventail de scénarios, y compris des situations de non-guerre, où le pays peut percevoir ses dirigeants comme menacés.