La Corée du Nord affirme avoir mené un test de tir de missile à combustible solide

SÉOUL, Corée, République de — La Corée du Nord a annoncé avoir testé un nouveau missile à combustible solide à portée intermédiaire équipé d’une ogive hypersonique, alors qu’elle poursuit sa quête visant à obtenir des armes plus puissantes et plus difficiles à détecter.

L’information rapportée par des médias d’État nord-coréens a fait surface après que des militaires sud-coréens et japonais ont détecté le lancement depuis un site proche de la capitale nord-coréenne, Pyongyang, lors de ce qui était le premier essai balistique nord-coréen en 2024.

Ce lancement a eu lieu deux mois après que la Corée du Nord a déclaré avoir testé avec succès les moteurs d’un nouveau missile à combustible solide à portée intermédiaire, ce qui reflète sa volonté d’améliorer sa gamme d’armes ayant les capacités de cibler les bases militaires des États-Unis à Guam et au Japon.

L’agence de presse officielle de la Corée du Nord a expliqué que le lancement de dimanche visait à vérifier la fiabilité des moteurs à combustible solide du missile et les capacités de vol maniables de l’ogive hypersonique. Le test a été qualifié de «succès».

L’agence KCNA n’a pas précisé si le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un était présent à l’essai, qui, selon elle, faisait partie des activités régulières de développement d’armes du pays.

«Les tirs d’essai n’ont jamais affecté la sécurité d’aucun pays voisin et n’ont rien à voir avec la situation régionale», a écrit KCNA.

Les chefs d’état-major interarmées sud-coréens ont déclaré que le missile avait parcouru environ 1000 kilomètres avant de finir sa course dans les eaux situées entre la péninsule coréenne et le Japon.

Les missiles à portée intermédiaire existants de la Corée du Nord, y compris le Hwasong-12 qui pourrait atteindre le territoire américain de Guam dans le Pacifique, sont propulsés par des moteurs à carburant liquide, qui doivent être alimentés avant le lancement et ne peuvent pas rester alimentés pendant de longues périodes.

Les missiles équipés de propulseurs solides intégrés peuvent être préparés à être lancés plus rapidement et sont plus faciles à déplacer et à dissimuler, ce qui rend théoriquement plus difficile pour les adversaires de détecter et d’anticiper leur lancement.

La Corée du Nord teste également depuis 2021 des armes hypersoniques, conçues pour voler à des vitesses supérieures à Mach 5, soit cinq fois la vitesse du son. S’ils sont perfectionnés, ces systèmes pourraient potentiellement constituer un défi pour les systèmes régionaux de défense antimissile, en raison de leur vitesse et de leur maniabilité.

Les tensions dans la péninsule coréenne sont à leur plus haut niveau depuis des années, alors que M. Kim a intensifié ses manifestations en matière d’armes ces derniers mois.

Les États-Unis et leurs alliés de Séoul et Tokyo ont réagi en renforçant leurs exercices militaires conjoints et en affinant leurs stratégies de dissuasion nucléaire.

Les gouvernements américain et sud-coréen ont également affirmé que la Corée du Nord fournissait des armes à la Russie, notamment de l’artillerie et des missiles, pour l’aider à prolonger son invasion de l’Ukraine.