Printemps hâtif: la SOPFEU appelle à la prudence
En ce printemps hâtif, la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU) lance un appel à la prudence à la population. Pour encore quelques jours, un anticyclone s’installera sur le Québec en apportant plusieurs jours de soleil et de temps sec, particulièrement dans le sud-ouest de la province. Ce phénomène atmosphérique pourrait faire grimper les températures de 10 à 20 degrés Celsius au-dessus des normales saisonnières.
À cet effet, le danger d’incendie varie actuellement de «élevé» à «extrême», puisque la hausse des températures, l’absence de précipitations et les taux d’humidité très bas favorisent l’éclosion de feux de broussailles et de forêt.
La SOPFEU rappelle qu’au début du printemps, la verdure n’est pas encore présente, ce qui rend les herbes mortes hautement inflammables. Le dernier hiver a reçu moins d’accumulation qu’à la normale, et le sol est plus sec. Le couvert de neige étant déjà disparu dans plusieurs régions, il ne suffit donc que de quelques heures d’ensoleillement et d’un peu de vent pour assécher les broussailles et faire augmenter le danger d’incendie.
Malheureusement, chaque printemps, de nombreux feux de végétation sont causés par des citoyens qui sous-estiment le risque associé aux brûlages de rebuts. Rappelons que plusieurs municipalités interdisent cette pratique ou exigent un permis pour réaliser un brûlage domestique. Pour sa part, la SOPFEU préconise des solutions de rechange écologiques et sécuritaires, comme le compostage, la collecte des résidus verts et le dépôt des matières résiduelles à l’écocentre.
Depuis le début de la saison de protection, déjà dix incendies ont été allumés affectant 4,8 hectares (ha) de forêt, dont 100 % sont imputables à l’activité humaine. En moyenne, la SOPFEU enregistre à cette période de l’année, quatre incendies pour 2,3 ha de forêt touchée.