Baptême de feu pour Florence Brunelle

Florence Brunelle, qui s’est tout récemment taillé une place au sein de l’équipe nationale de patinage de vitesse sur courte piste, revient d’Halifax où elle a participé à son premier camp officiel en tant que membre à part entière.

Rappelons que la Trifluvienne s’est taillé un poste moins d’un an après avoir remporté un total de quatre médailles aux Jeux olympiques de la Jeunesse et aux Championnats du monde junior. Elle s’est dite heureuse d’avoir pu chausser les patins en compagnie de ses nouvelles coéquipières.

«Ça s’est très bien passé!, lance-t-elle. Ça faisait un petit moment que nous n’avions pas eu d’entraînement sur glace et c’était très agréable de patiner. Je m’entraînais avec elles depuis juillet, alors ce n’est rien de très nouveau. Maintenant que je suis officiellement dans l’équipe, on peut voir les choses à plus long terme et se créer des objectifs ensemble.»

La jeune patineuse se dit d’ailleurs choyée de pouvoir compter sur des coéquipières comme Kim Boutin, qui compte parmi les meilleures au monde dans la discipline. «J’apprends beaucoup d’elles, surtout dans leurs habitudes et leur entraînement. Ce sont des exemples à suivre et pas juste sur la glace. Tout ce qu’elles font, c’est pour atteindre leurs objectifs et je veux m’imprégner de ça.»

Il n’est toutefois pas question de précipiter quoi que ce soit pour l’espoir olympique qui admet être en processus d’apprentissage.

«Je suis encore très jeune et j’apprends encore à me connaître. Physiquement, ça se passe très bien, mais sur le plan technico-tactique, je dois apprendre encore plus. Je prends tous les conseils qui passent et j’avance tranquillement vers mes objectifs.»

Une décision profitable

En 2017, Florence Brunelle a quitté le domicile familial une première fois afin de poursuivre son chemin vers le sport d’élite. Mais contrairement à ce que l’on pourrait en déduire, c’est d’abord au soccer qu’elle a tenté sa chance.

Après une année complète à s’entraîner au Centre national de haute performance de soccer de Laval, elle s’est ravisée pour revenir au patin à temps plein. Ensuite, une opération à un genou a retardé sa transition de cinq autres mois. En février 2019, Brunelle était finalement de retour, déterminée à arriver à ses fins.

Un mois plus tard, elle remportait tous les titres juniors canadiens (500 m, 1000 m et 1500 m) aux sélections nationales disputées à Sherbrooke. Ses succès lui ont ensuite permis de participer aux JO de la Jeunesse de Lausanne, en Suisse, où elle a raflé le bronze au 1000 m et au 500 m en janvier dernier.

Elle a finalement terminé une année faste en remportant deux fois l’argent, au 1500 m et au 500 m, à Bormio, en Italie, dans le cadre des Championnats du monde juniors. Le tout face à des rivales jusqu’à trois ans plus vieux qu’elle.

«C’est allé très vite, a-t-elle avoué. C’est vraiment vers le patin que je voulais me tourner et il n’y a pas de doute que c’était la bonne décision.»

Même si le succès lui colle à la peau, la Québécoise se fait un devoir de ne jamais trop s’emballer.

«Tout au long de la dernière année, j’y suis allée au jour le jour. C’est sûr que j’ai été sur un nuage de temps en temps, mais tous les jours, je me rappelle pourquoi je fais ça, si ce que j’accomplis aujourd’hui me permet de me rapprocher de mes objectifs», ajoute-t-elle.

Des propos faisant preuve d’une grande maturité pour celle qui soufflera 17 bougies le 20 décembre prochain. «J’ai quitté la maison assez tôt, alors j’ai dû devenir mature plus rapidement sur certains points. Par contre, si vous demandez à mes parents, ils vous diront que je suis encore une adolescente de 16 ans sur plusieurs points», lance-t-elle avec une pointe d’humour.

«Je n’y serais pas arrivée sans mes parents, mes entraîneurs et tous les gens qui m’entourent.»

Au cours des prochaines semaines, la Trifluvienne profitera d’un congé bien mérité pour la pause des Fêtes. Elle poursuivra ensuite sa préparation en vue de la seule compétition restante au calendrier international, soit les Championnats du monde de Dordrecht, aux Pays-Bas, prévus du 5 au 7 mars. (www.sportcom.qc.ca)