Une entreprise, quatre enfants et quarante alpagas

SAINT-STANISLAS. Il y a cinq ans, Julie Benoit et Jason Caza ont choisi de démarrer leur entreprise, une ferme d’alpagas. Ils utilisent la fibre de l’animal pour créer une foule d’objets et d’accessoires tels que des bas, des chapeaux, des foulards et des mitaines.

La ferme familiale est ouverte au public les fins de semaine d’été depuis un an. Les gens peuvent venir voir gratuitement les 40 alpagas, les moutons et les chèvres angoras. Les propriétaires expliquent également aux visiteurs les étapes de transformation de la fibre.

«On tond les moutons et les chèvres deux fois par année. Pour les alpagas, c’est une fois seulement, indique Mme Benoit. La première étape, c’est le nettoyage de la toison. Il faut enlever tous les débris, trier et grader la fibre. Ça consiste à mettre les fils de même longueur ensemble et les séparer selon leur finesse.»

Il s’agit là d’un travail minutieux qui requiert beaucoup de temps. «On trie la fibre parce que la toison de l’alpaga n’a pas la même douceur partout, mentionne la copropriétaire. Par exemple, on prend la fibre très douce pour faire un foulard parce qu’il faut que mon foulard soit plus doux qu’une paire de bas. Quand on trie la fibre, il faut déjà avoir en tête ce qu’on veut faire avec.»

Une fois triée et gradée, la fibre est lavée à la machine et séchée. Julie Benoit doit ensuite l’écharpiller et la carder pour obtenir une natte. «Ce n’est pas un travail difficile, mais ça demande beaucoup de temps et il faut bien le faire sinon ça se répercute sur le reste de la production.»

Vient ensuite l’étape du filage. Mme Benoit s’en est déjà chargé, mais avec maintenant quatre enfants à la maison, le temps lui manque parfois. C’est pourquoi elle confie maintenant cette tâche à d’autres. Quand le fil revient, elle peut le teindre et en faire toutes sortes de choses. Ses créations sont ensuite vendues dans la boutique. On y retrouve également des savons au lait de chèvre et des produits équitables.

Le saviez-vous?

La toison de l’alpaga est de six à sept fois plus chaude que celle du mouton. On récolte en moyenne huit à dix livres de fibre lors de la tonte d’un alpaga.