Projets de zones d’innovation: trois projets axés sur les technologies vertes

Dans une vision à long terme, le gouvernement du Québec invite les municipalités à déployer des zones d’innovation précises sur leur territoire. Trois-Rivières, Bécancour et Shawinigan travaillent présentement sur des projets. Un point commun les unit : les trois projets portent sur  les technologies vertes.

On sait déjà que le projet de zone d’innovation de Shawinigan s’axe sur la mobilité durable, tandis que du côté de Bécancour, on travaille sur la captation et la valorisation des émissions de gaz à effet de serre.

«La Ville de Bécancour et la Société du parc industriel et portuaire de Bécancour (SPIB) sont partenaires dans le dossier. Notre réalité, c’est qu’on a des industries lourdes. Quand il y a des projets annoncés, la question de l’environnement revient souvent. Ce projet entraînera un gain environnemental, mais aussi pour les entreprises qui devront répondre aux futurs besoins, car elles n’auront pas le choix de s’adapter», explique Pierre Michel Auger, commissaire industriel à la Ville de Bécancour.

Le plan est de faire de la SPIB le cœur de la zone innovante. Bécancour a également fait appel à un consultant externe pour l’aider à monter le dossier qui sera présenté au gouvernement du Québec, en collaboration avec la SPIB. M. Auger espère déposer un dossier le plus complet possible au printemps.

Pierre Michel Auger, commissaire industriel de la Ville de Bécancour.

«On veut bien faire les choses. Il y aura également des initiatives visant à créer un écosystème plus vivant pour éviter que ça soit seulement des entreprises côte à côte. On peut parler d’immobilier et élargir un peu. On se penche sur le concept présentement. Si tout fonctionne, ça entraînera un rayonnement local, mais aussi national et international pour la ville», soutient M. Auger.

À Trois-Rivières, Innovation et Développement économique (IDÉ) travaille également sur un projet de zone d’innovation qui sera située en plein centre-ville. L’angle plus précis du projet doit encore être déterminé, mais le directeur général de l’organisation, Mario de Tilly, affirme sa volonté de l’axer sur les technologies vertes.

«Sur le territoire, on retrouve l’UQTR qui est très présente dans le monde des technologies vertes, ainsi que trois centres collégiaux de transfert de technologie. Il faut encore préciser notre projet, mais on va se tourner vers les technologies vertes et les énergies renouvelables», indique M. de Tilly.

«L’Open Trois-Rivières permettra de faire de cette zone d’innovation un milieu de vie plus complet, qui inclut du résidentiel et une offre commerciale dynamique», ajoute Étienne Dansereau, coordonnateur à l’innovation à l’Open Trois-Rivières – district entrepreneurial innovant.

Le but est également de récupérer des friches industrielles du centre-ville.

L’objectif des zones d’innovation est notamment d’attirer des investissements privés et étrangers, favoriser la croissance propre et durable, augmenter la productivité des entreprises, mener à la création d’entreprises à forte valeur ajoutée et augmenter la commercialisation des innovations, ainsi que les investissements locaux et étrangers. C’est d’ailleurs le député Nicolet-Bécancour, Donald Martel, qui a la responsabilité de promouvoir le projet de zones d’innovation aux municipalités du Québec.

L’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) devrait être un partenaire important des trois zones. En septembre dernier, le recteur Daniel McMahon soulignait que «ces zones vont mettre à contribution l’ensemble des équipes de recherche de l’université et, principalement, nos trois instituts de recherche. Notre expertise en hydrogène et en biomasse sera mise à contribution. Le développement durable sera au cœur de cette démarche, sans oublier la notion de ville intelligente.»

Évidemment, l’objectif est que les trois projets soient complémentaires pour que la Mauricie/Rive-Sud soit une région plus attractive en la matière.