Zoom sur la place des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques
Alors que les femmes demeurent sous-représentées dans les domaines des sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM), un collectif de chercheuses et de chercheurs vient de publier cinq ouvrages qui explorent les avancées, les enseignements et les recommandations visant à offrir des pistes concrètes pour faire évoluer les mentalités et les pratiques dans les STIM.
De nombreux témoignages de femmes, mais aussi d’hommes, évoluant dans le domaine ont été recueillis au fil des recherches. Louise Lafortune, professeure émérite au département des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et autrice, s’est étonnée de constater que des étudiantes actuelles dans les STIM font face à des défis qu’elle a elle-même vécus lors de ses études dans les années 1970.
« Des étudiantes d’aujourd’hui vivent les mêmes choses que j’ai vécues il y a 50 ans. (…) Par exemple, dans des travaux d’équipe, la fille se retrouve à faire la »secrétaire » qui prend les notes. Une étudiante raconte qu’elle a le sentiment qu’un gars qui fait moins d’efforts ne sera pas aussi mal vu qu’une fille qui en fait moins. Une autre parlait aussi du préjugé à l’effet qu’on s’attend à ce qu’une fille qui étudie en ingénierie ait un caractère masculin », raconte Mme Lafortune.
Les ouvrages mettent en lumière les principales avancées en matière de dialogue, d’inclusion, d’équité et de diversité culturelle des femmes dans les STIM et proposent une série d’enseignements clés. Plus qu’un état de situation, les cinq livres se veulent également un appel à l’action pour les directions d’entreprises, les institutions d’enseignement et la société en général.
Parmi les recommandations émises dans les ouvrages, il y a la promotion de l’attractivité des STIM dès le primaire tout en se préoccupant de l’anxiété à l’égard des mathématiques vécue par les filles comme les garçons, l’augmentation de la visibilité des modèles féminins dans les STIM, ainsi que la promotion d’environnements de travail inclusifs.
Les cinq ouvrages seront officiellement lancés le 3 décembre dans le cadre d’un événement spécial qui se déroulera à l’UQTR entre 10h et 16h. Pour l’occasion, les auteurs et autrices présenteront des conférences sur les perspectives sociopédagogiques pour l’équité des femmes Cuba-Québec, sur une approche d’équité sociopédagogique en maths, sciences et pédagogie, ainsi que sur la coconstruction en recherche partenariale. Il y aura également la présentation du rapport de recherche Situation des femmes en ingénierie au Québec dans les secteurs où elles sont largement minoritaires.
Les ouvrages, publiés aux éditions JFD, sont disponibles en version papier et en accès libre sur le web:
« Quelle est la situation de femmes en ingénierie au Québec? Plaisirs, défis et solutions »
Rapport de recherche: « La situation des femmes en ingénierie au Québec dans des secteurs où elles sont largement minoritaires »
« Perspectives sociopédagogiques pour l’équité des femmes Cuba-Québec: Réflexions collectives vers des changements »
« La coconstruction dans la recherche partenariale: perspectives féministes »
« Une approche d’équité sociopédagogique sensible à l’EDI pour intéresser les filles et les garçons à s’orienter en STIM »