UQTR: La Chaire Hydro-Québec est renouvelée pour cinq ans

L’UQTR a annoncé le renouvellement pour cinq ans de la Chaire en gestion transactionnelle de l’énergie électrique qui bénéficie d’un financement de plus de 3,2 M$ et d’un partenariat avec les entreprises Stelpro, Elmec et Ecosystem.

« Obtenir une chaire, c’est un accomplissement. La renouveler, c’est démontrer qu’on a fait un travail de qualité et qu’on a amené des solutions, mais aussi qu’on a posé de nouvelles questions, souligne le recteur de l’UQTR, Christian Blanchette. Une chaire de recherche comme celle-là, c’est tout un ensemble d’étudiants qui travaillent ardemment à faire avancer la recherche. C’est une contribution essentielle à l’avancée des connaissances et à la recherche au développement de solutions concrètes dans l’usage d’énergie. »

Dans le contexte de la hausse de la demande d’énergie et la lutte aux changements climatiques, la consommation et la production d’électricité sont appelées à changer et à évoluer.

« Elle vise à certains égards à transformer notre manière de consommer l’énergie, de la produire et de la gérer. C’est aussi une période de rareté de l’électricité au Québec. Les avancées de cette chaire sont cruciales pour nous permettre d’avoir une meilleure efficacité énergétique, d’engranger des économies pour les foyers et un usage plus raisonné de nos ressources collectives. »

Le soutien des entreprises partenaires permet à la chaire de s’orienter vers l’avenir et à transformer la société par le travail des professeurs et des groupes de recherche.

« Elle élargira désormais ses recherches à des écosystèmes plus complexes de gestion énergétique intégrant les immeubles à logement, les commerces et les véhicules électriques. Ces projets se déploieront dans le futur Pavillon Pellerin-Marmen de recherche sur les technologies vertes et durables présentement en construction. C’est un symbole tangible de notre engagement pour un développement responsable et durable. »

La Chaire adoptera une approche de propriété intellectuelle ouverte, une fierté pour le recteur de l’UQTR.

« Je suis particulièrement fier que tout s’inscrive dans une démarche de science ouverte et de collaboration ouverte où les outils qui seront développés seront rendus disponibles à l’intérieur d’une plateforme publique d’émulation. Les résultats de cette chaire seront accessibles à tous. C’est une vision qui permet de mobiliser l’ensemble du tissu québécois qui vise à l’économie d’énergie.

Le vice-recteur à la recherche et au développement à l’UQTR, Sébastien Charles, a expliqué que la chaire gagne à travailler de pair avec des entreprises et des partenaires.

« L’UQTR a fait de la transition énergétique une de ses orientations stratégiques majeures. Cette transition énergétique va nécessiter des investissements majeurs et est encore balbutiante. Pour l’UQTR, c’est une opportunité assez exceptionnelle qui va permettre de tester les hypothèses sur lesquelles on travaille depuis de nombreuses années. Cette orientation n’aurait pu voir le jour sans l’appui indéfectible d’un certain nombre de partenaires dans le secteur industriel, et bien sûr d’Hydro-Québec, avec l’équipe de John Gaspo avec laquelle nous travaillons déjà depuis de très nombreuses années. »

M. Gaspo est chef du Laboratoire des technologies de l’énergie (LTE) au Centre de Recherche Hydro-Québec.

« On va pouvoir commencer à appliquer tout ce qui a été développé. Parmi les objectifs du développement durable des Nations unies, deux nous touchent particulièrement. Une énergie propre, accessible et abordable pour tous, c’est-à-dire de maintenir cette abordabilité, cette équité, cette justice énergétique. Et l’approche que nous allons transformer, c’est un partenariat ouvert. On parlait de propriété intellectuelle ouverte, de codes ouverts. C’est certainement là que sera le plus grand travail, la plus très grande transformation, d’avoir une approche ouverte. »

La transition énergétique a cédé sa place à une transformation énergétique tant les changements se sont accélérés au cours des dernières années, explique le professeur titulaire au département de génie électrique et génie informatique de l’UQTR et professeur titulaire de la Chaire Hydro-Québec, Kodjo Agbossou.

« Les réseaux électriques subissent un processus de transformation accéléré et motivé par deux grands enjeux: la demande croissante de l’énergie dans tous les secteurs et tout le développement durable qui va avec les changements climatiques. Dans ce contexte, il y a des progrès technologiques récents qui offrent des opportunités sans précédent pour transformer le système énergétique et modifier le mode d’opération du réseau. »

Une multitude de facteurs ont bouleversé la consommation d’énergie.

« L’augmentation continue des véhicules électriques rajoutera des défis supplémentaires pour la gestion de la puissance au niveau des pointes. La façon dont on utilise l’énergie a été changée par la pandémie avec tout le télétravail qui s’est rajouté au système. Ça crée un environnement énergétique qui est en train de bouger fortement. Ces nouveaux scénarios demande des gestionnaires énergétiques plus adaptifs et plus capables d’identifier les variabilités temporelles, les habitudes de consommation et les habitudes d’utilisation. Alors, dans ce contexte général, nous avons identifié la flexibilité énergétique de la demande comme une solution prometteuse et ça, ça pose un certain nombre de défis.