Une nouvelle approche et un nouveau local pour Les petites patounes
L’entreprise de toilettage mobile Les petites patounes de Trois-Rivières a lancé une campagne de sociofinancement afin de permettre l’ouverture d’un salon où une nouvelle approche, le TCAP, toilettage comportemental art au poil, serait mise de l’avant.
La philosophie de l’entreprise de toilettage se base sur la réduction du stress inutile pour les animaux. La propriétaire Amélie Vallée et son équipe offrent un service mobile depuis plus de six ans, ce qui contribue à la diminution des sources de stress pour les chiens ou les chats qui n’ont pas à sortir de chez eux pour être toilettés.
« Ce qu’on veut, c’est que l’animal se sente à l’aise dans les services, qu’il se sente en confiance, qu’il rentre dans le salon de toilettage ou qu’il nous voit arriver chez lui et qu’il n’ait pas la queue entre les jambes, que ce soit le plus possible une partie de plaisir. Ce n’est pas une chose assurée pour tous les animaux, mais au moins de faire en sorte que l’expérience soit positive. »
Avec le projet du nouveau local, Amélie souhaite doter son entreprise de la certification de toilettage comportemental art au poil, de plus en plus reconnue en Amérique et en Europe, notamment.
« Mon approche avec Les petites patounes a toujours été bienveillante mais je me dis, tant qu’à ouvrir un salon de toilettage, pourquoi ne pas faire les choses au complet? Cette certification-là, ça fait des années que je veux aller la chercher. Je me dis que ce serait le bon moment d’avoir un salon adapté à cette façon de faire. J’aimerais réaménager le local pour faire des pièces fermées pour être capable d’opérer dans le toilettage comportemental. On devrait avoir de trois à quatre salles, dépendant de ce qu’on est capable de faire avec le plan des lieux. »
Les salles adaptées seraient tout indiquées pour les cas complexes et hors-normes, soit les animaux anxieux, agressifs, handicapés, âgés ou trop gros pour les tables de toilettage. « On veut ceux que personnes peut prendre », peut-on lire dans la description de la campagne de sociofinancement.
Le site de l’École de formation en soins animaliers, qui délivre la certification TCAP, ne répertorie pas d’intervenant dans la région de la Mauricie.
« C’est une certification qui jumelle le toilettage et l’approche comportementale dans le fait de comprendre les comportements de l’animal et d’agir en conséquence, de respecter ses limites. Au final, l’animal est un être vivant. Il a ses émotions et il a le droit de les vivre. Notre objectif, c’est d’être capable de répondre à un besoin. Avec la pandémie, il y a eu une hausse du nombre d’animaux de compagnie, avec un manque de sociabilisation, ce qui a fait en sorte que l’anxiété, la réactivité des chiens est beaucoup plus importante qu’il y a quelques années. »
Amélie a non seulement déjà repéré un nouveau local où elle aimerait effectuer une partie de ses opérations, mais ce local, situé sur le boulevard Sainte-Madeleine, est déjà loué et l’aménagement devrait être complété d’ici quelques mois.
« Le local est accessible présentement. Je prends déjà des rendez-vous pour décembre, mais on n’a pas la certification TCAP, on n’a pas fait le réaménagement avec des pièces fermées. La vision finale n’est pas faite encore. Dans le meilleur des mondes, si tout se passe à merveille, c’est pour février. »
Presque la moitié de l’objectif de la campagne de sociofinancement est atteint. Deux commerçants ont acheté des commandites de visibilité qui leur permettront de voir une salle décorée aux couleurs de leur entreprise avec leur logo. Certaines autres offres aux contributeurs sont populaires.
« Les portraits d’animaux à l’aquarelle, c’est ce que les gens me disent qu’ils apprécient le plus. Ce sont des aquarelles faites à la main à partir de la photo de l’animal, en plusieurs grandeurs. Aussi, on a des séances photo animalières que les gens trouvent très attrayantes. »
Malgré l’ouverture d’un salon, Les petites patounes entend conserver le service à domicile tant apprécié par certains clients.
« Absolument, parce que notre objectif, c’est toujours d’avoir une croissance d’entreprise qui favorise le bien-être de l’animal. Le domicile est une chose très importante pour les chats et même les lapins, qui sont très difficiles à transporter. Beaucoup de toiletteurs ne font tout simplement pas de toilettage de lapins. Ce sont des animaux tellement fragiles. Les déplacer en salon, c’est complexe. Aussi, ça amène une disponibilité supplémentaire aussi pour les personnes qui n’ont pas de moyens de transport. »
Il est possible de contribuer à la campagne sur le site de La Ruche dont l’objectif est de récolter 5000 $ d’ici le 2 janvier.