Une entreprise qui vient chercher vos contenants consignés à la maison

D’ici la fin du mois de mai, Go consigne offrira en Mauricie la cueillette de contenants consignés, un service qui s’adresse non seulement aux marchés commercial, industriel et institutionnel, mais aussi au secteur résidentiel.

L’élargissement du programme québécois Consignaction et la multiplication attendue des centres de collectes regroupés ont fait germer l’idée du service dans la tête du président et co-fondateur de Go consigne, Martin Gagné.

« On va passer de 2 milliards de contenants à 5,2 milliards dans le nouveau programme. Tous les contenants d’aluminium sont maintenant consignés et en mars 2025 on va intégrer la consigne sur la bouteille de vin, les cartons multicouches et la petite bouteille d’eau en plastique. Aussi, certaines gobeuses dans les épiceries sont appelées à disparaître parce que les commerçants se regroupent pour mettre sur pied des centres de retour. Ça demande au citoyen un déplacement additionnel pour aller porter ses contenants consignés. On a vu l’opportunité d’offrir aux citoyens un service de cueillette à domicile. C’est là que j’ai eu l’idée de concevoir le système. »

Certains consommateurs ne rapportent pas les bouteilles de plastique ou canettes d’aluminium et préfèrent les déposer dans le bas de recyclage en renonçant au montant de la consigne.

« C’est exactement notre clientèle cible. Ceux qui jettent présentement leurs contenants dans le bac bleu, ils envoient leur argent au centre de tri. Si le client fait affaire avec notre service, il va récupérer la valeur de son contenant. »

Go consigne a débuté ses activités dans la grande région de Montréal il y a environ un an.

« Notre territoire va s’agrandir au fur et à mesure que la date de mars 2005 va arriver pour qu’on ait une couverture complète du Québec, du moins les grandes régions. En 2026 on fera aussi les zones rurales. On a bon espoir de couvrir jusqu’en Gaspésie. »

Trois-Rivières et la Mauricie sont les prochaines régions à s’ajouter à la carte de couverture de l’entreprise. Les personnes intéressées sont invitées à s’inscrire dès maintenant sur le site web de Go consigne ce qui accélérera la mise en service.

« Les inscriptions vont bien. Plus on a d’inscriptions, plus vite on peut ouvrir ce secteur-là. On va couvrir au moins 50 kilomètres autour de Trois-Rivières: Shawinigan, Louiseville, La Tuque, Bécancour, Nicolet. Même si le secteur n’est pas couvert vous pouvez vous inscrire. Aussitôt qu’on ouvre votre secteur on va vous envoyer une alerte pour vous informer qu’on commence nos opérations. »

Comment ça fonctionne?

Les clients créent gratuitement leur compte sur le site goconsigne.com en indiquant à quelle fréquence ils veulent recevoir les alertes leur demandant s’ils ont suffisamment de contenants: 30, 45 ou 60 jours.

« On demande au client qu’il ait au moins pour 10 $ de contenants consignés à faire ramasser. Si le client répond oui à l’alerte par texto, notre logiciel va faire une route de cueillette en conséquence des réponses des clients. Le matin de la cueillette il dépose ses sacs de contenants à côté de sa porte d’entrée. On ramasse les sacs mélangés de tous les contenants: verre, aluminium, plastique. Notre ouvrier se présente et appose un autocollant code QR sur le sac, l’associe au compte du client. Au centre de traitement on fait le décompte de l’inventaire de votre sac. On apporte les crédits dans votre compte et quand vous avez accumulé 20 $ ou plus, vous pouvez demander un virement bancaire. On garde 38 % pour nos opérations. Notre modèle d’affaires est construit sur les frais de service. »

Go consigne met en vente certains accessoires dont son propre bac, le bac blanc, disponible au coût de 159 $.

« Il est là seulement pour faciliter l’entreposage des sacs à l’extérieur. Le bac ne va jamais sur le bord de la route, il reste dans la cour arrière. Si le client est à risque de se faire voler ses sacs on peut apposer un cadenas sur le bac. On a aussi un écrase-canettes pour optimiser le volume des sacs et un sac réutilisable qu’on dépose dans le bac blanc. Quand le sac est plein, on part avec et on en laisse un nouveau dans le bac. »

Le bac blanc pourrait-il s’ajouter aux bacs bleus, noirs et bruns?

« On est en discussion avec différentes municipalités, notamment au Centre-du-Québec, pour une implantation de bacs blancs avec une grosse promotion que les Villes offriraient aux citoyens. On discute présentement avec Victoriaville, Plessisville et Châteauguay, entre autres.

Bouteilles de vin

La prochaine phase de la réforme du programme de consigne sera la récupération des bouteilles de vin à compter de mars 2025.

« Bientôt ce sont 300 millions de bouteilles de vin qui sont récupérées. Beaucoup de restaurants vont être pris avec la gestion de cette consigne-là. On offrira le service. On a même fabriqué une caisse de transport expressément pour les bouteilles de vin, qui ressemble étrangement à la caisse de lait qu’on connaît, mais dans laquelle la bouteille de vin ne rentre pas puisqu’elle dépasse. »

Faire don de ses consignes

Amasser des canettes et des bouteilles vides est un moyen de financement commun. On n’a qu’à penser aux mouvements scouts qui sollicitent les dons du public en recueillant les contenants ou à certaines activités étudiantes qui sont financées de la même façon. Avec Go consigne, il sera encore possible de verser l’argent des consignes à de bonnes causes selon trois options que les clients pourront programmer sur leur compte.

« On a des ententes avec certaines fondations, toutes les donations peuvent aller à ces fondations-là. Aussi, le client peut sélectionner l’école de son enfant et on va envoyer les fonds au gestionnaire des activités parascolaires de cette école-là. De plus, notre client peut créer une levée de fonds. Ça génère un lien particulier qu’il partage avec son réseau. On va aller ramasser les contenants chez les gens inscrits avec ce lien-là et l’argent va être envoyé dans la levée de fonds. »