Un projet d’épicerie fine et locale dans la mire de Marie-Florence Gagnon
Après avoir travaillé en restauration à Montréal dans les dernières années, Marie-Florence Gagnon s’apprête à revenir à Trois-Rivières avec un projet bien précis en tête: ouvrir une épicerie fine mettant de l’avant des produits locaux.
Celle qui a étudié en Techniques de Gestion hôtelière du Collège Laflèche a eu envie de revenir à Trois-Rivières pour lancer ce projet qui lui tient à cœur. « Déjà pendant mes études, j’avais déjà en tête d’avoir une entreprise. C’est durant ma technique que j’ai eu un coup de cœur pour le côté cuisine qu’on abordait un peu dans nos cours », raconte Marie-Florence Gagnon qui a ensuite poursuivi ses études à l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec à Montréal.
Cela l’a menée à travailler dans des restaurants gastronomiques à Montréal dans les dernières années. Elle y a découvert la qualité des aliments produits au Québec. C’est de là qu’est née l’idée d’offrir la qualité des produits locaux en les transformant sur place pour qu’un plus grand nombre puisse en profiter.
« Il y a déjà de petites épiceries fines du genre à Montréal, tandis qu’à Trois-Rivières, le marché est peu développé, souligne-t-elle. Je pense que ça en fait un marché plus favorable, car c’est moins saturé. J’aime vraiment cuisiner avec des produits locaux et je voudrais apporter une qualité de niveau restaurant dans les produits de mon épicerie fine. J’aimerais aussi y faire découvrir des produits moins connus, comme les oursins », explique-t-elle.
Marie-Florence Gagnon a déjà contacté beaucoup de fermes et de producteurs de viande écoresponsables de la Mauricie.
Et comme elle se passionne pour la cuisine de pâtes fraîches, l’entrepreneure compte bien disposer d’un comptoir de pâtes fraîches au cœur de l’épicerie locale Mama. »Je fais des pâtes farcies, mais j’ai aussi une machine pour faire des pâtes extrudées. Ça fait en sorte que les pâtes ont une texture plus poreuse qui vient absorber toutes les sauces et les saveurs », note-t-elle.
Elle a également approché quelques restaurants de la ville avec ses pâtes fraîches.
« En restauration, ce n’est pas tout le monde qui est à l’aise de cuisiner des pâtes fraîches ou qui a l’expertise pour le faire. Ça prend aussi du temps à faire. »
Marie-Florence Gagnon recherche présentement le local qui accueillera son commerce. Elle vise les secteurs du boulevard Jean-XXIII et du haut du boulevard des Forges pour établir son épicerie fine.
Si tout se déroule comme prévu, elle espère ouvrir l’épicerie locale Mama vers la fin de l’été ou le début de l’automne.
Un objectif que 15 000$ en sociofinancement
L’entrepreneure a récemment lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme web de La Ruche. L’objectif est fixé à 15 000$. Déjà, elle a pu recueillir plus de 5000$.
Grâce au montant collecté, Marie-Florence Gagnon pourra prévoir l’aménagement du magasin, acheter du matériel de cuisine de qualité et s’approvisionner auprès de producteurs locaux.
Le succès de la campagne de sociofinancement permettra aussi à l’entrepreneure de pouvoir compter sur le soutien financier d’autres institutions.
« C’est un projet audacieux, mais j’ai l’impression que les gens sont de plus en plus curieux et qu’ils ont envie d’avoir accès à de produits de qualité pour cuisiner à la maison. En même temps, avec ce qui se passe dans le marché de l’alimentation, quand je pense au financement de mon entreprise, c’est plus difficile, confie-t-elle. Si la campagne réussit, je vais avoir accès à du financement via certains programmes pour lesquels je suis admissible. À l’inverse, si la campagne échoue, le projet tel qu’il est tombe à l’eau. Je voudrais quand même offrir des pâtes fraîches, mais ce serait beaucoup plus restreint. »
Pour soutenir la campagne de financement participatif sur La Ruche d’ici la mi-juin: https://laruchequebec.com/fr/projets/mama-une-epicerie-locale-a-trois-rivieres