Un moment pour se déposer avec Beyries

L’auteure-compositrice-interprète Beyries viendra présenter son nouveau spectacle le 23 mai à la salle Anaïs-Allard-Rousseau de la Maison de la culture de Trois-Rivières.

Ce concert intimiste mettra notamment de l’avant les chansons de son plus récent album, Du feu et des lilas.

« J’ai voulu préserver une intimité et une connexion avec l’autre dans le spectacle, explique Beyries. C’est au coeur de ma démarche comme artiste. J’aime connecter avec les gens et qu’ils passent une belle soirée. Je veux sentir qu’on a eu un échange riche. »

Pour l’occasion, elle sera accompagnée de deux musiciens pour ce spectacle tout en délicatesse qui .

Du feu et des lilas, paru en février, est le premier album en français de Beyries.

Les huit chansons, à la fois immenses et douces, ont été écrites par Maxime Le Flaguais, un grand ami de Beyries depuis l’adolescence. « On avait déjà écrit ensemble la chanson J’aurai cent ans que j’ai fini par chanter en duo avec Louis-Jean Cormier. On a aussi écrit une chanson pour l’émission La vraie nature, puis encore une par la suite. Forts de cette collaboration toujours aussi agréable, on s’est dit qu’on était mûr pour un album. Et après deux albums en anglais, je trouvais intéressant de faire un virage vers le français », raconte l’auteure-compositrice-interprète.

Cela aura pris cinq années de travail entrecoupées par la pandémie, le décès de leur ami commun Jean-Marc Vallée, puis le décès de Michel Côté, le père de Maxime. « Ce fut haut en émotions et en substance d’écriture. On a pris notre temps. Chaque mot, chaque thème: tout est posé et réfléchi », souligne Beyries qui signe la musique sur l’album.

Ils y abordent notamment les défis que comportent les relations d’intimité, y célèbrent la transmission des valeurs et la richesse du vécu d’une personne âgée, offrent un regard sur la fatalité et notre soumission à l’ère du temps.

« Je pense qu’on aborde des sujets très fragilisants qui nous ramènent à notre propre vulnérabilité. C’était important pour nous que chaque chanson porte une histoire, une vraie racine. Ça m’a beaucoup sensibilisée au sens des textes et des raisons pour lesquelles on écrit une chanson. On veut que ce soit senti, que ça raconte une histoire et que ça vienne soulever des questions », précise-t-elle.

« On a beaucoup réfléchi ensemble. On ressort grandi de cette expérience. On a approfondi notre relation dans ces difficultés qu’on a vécues. Écrire des chansons, ça peut être léger, mais ça peut aussi être très confrontant selon les sujets qu’on a envie d’aborder. Je me sentais en confiance avec Maxime. »

Les textes, tout en poésie, sont mis de l’avant par l’interprétation sentie de Beyries.

« On voulait que cet album soit un moment pour se déposer, réfléchir et prendre une pause dans ce marathon un peu fou qu’est la vie. C’est une proposition que j’ai voulue apaisante. »

Les billets sont en vente à la billetterie de la salle J.-Antonio-Thompson, au 819 380-9797 et en ligne au www.culture3r.com.