Symphorien pour une dernière fois à Trois-Rivières
La troupe de la pièce de théâtre « Symphorien », créée en 2022, se prépare à amorcer son dernier tour de piste. Une quinzaine de représentations sont prévues d’ici la fin septembre dont une à la Salle J.-Antonio-Thompson en août.
L’interprète de Symphorien Laperle, François Chénier, confie que l’équipe, tissée serrée, a hâte de reprendre la route à la rencontre du public.
« Tout le monde est bien fébrile. La tournée, c’est vraiment très agréable. Oui on joue le soir, mais imaginez tout ce qu’on fait dans la journée quand on a notre temps libre. On visite les beaux coins du Québec et c’est là qu’on solidifie les liens. C’est une très belle équipe de tournée, des gens très drôles. C’est toujours un gros cliché de dire ça, mais on a tellement formé une équipe unie. C’est sûr qu’on voit la fin arriver, puis on va être dans la nostalgie, le souvenir, comme ceux qui viennent voir Symphorien. »
La pièce est basée sur l’univers et les personnages imaginés par l’auteur de la série télévisée, Marcel Gamache, mais raconte une toute nouvelle histoire.
« Ce que les auteurs Louis Saïa et Pierre Huet voulaient faire, c’était de se situer au tout début des années 80, comme si on était à la suite des épisodes de »Symphorien », comme si c’était un nouvel épisode. »
Cette aventure aura permis à François Chénier de retrouver un comparse de la première heure en Louis Saïa.
« Louis est un complice depuis »Radio enfer », effectivement. Louis est très fidèle, c’est un gars d’équipe. Il y a aussi Nathalie Malette qui avait travaillé avec lui dans »Histoires de filles ». Il a su former une équipe fantastique. Tous les atomes crochus fonctionnent dans cette équipe-là. C’est étonnant parce qu’on est des gens d’horizons très différents. J’ai joué souvent avec Martin Héroux. J’ai retrouvé le bonheur d’une complicité qu’on a déjà eue au théâtre d’été. »
Jouer une idole
François Chénier a toujours beaucoup admiré Gilles Latulippe. Il a été un téléspectateur fidèle de ce qu’il faisait.
« Au début de la vingtaine, j’avais mon appartement à Montréal. À l’heure du midi, j’étais chez moi et je regardais »Les démons du midi ». Pour moi, c’était un cours de comédie. Donc, jouer Symphorien, c’est pour moi la chance d’une vie. Je ne pensais jamais jouer un personnage fort que Gilles Latulippe avait joué. C’est une chance incroyable. »
Il est un peu jeune pour avoir connu les débuts de la diffusion originale de « Symphorien » à la télé.
« Mais je m’en souviens quand même. Lors des derniers épisodes, j’avais sept ou huit ans. Je me souviens d’avoir vu ça, mais j’ai vu surtout les reprises. »
La ressemblance entre les deux Symphorien est frappante, entre autres grâce à une prothèse dentaire que François Chénier n’avait pas tellement envie de porter quand on lui en a parlé.
« Ç’a été une décision de Louis Saïa. Il m’a dit: »Je sais que tu n’aimerais peut-être pas ça, mais je pense que ça va t’aider beaucoup ». Dès que j’ai mis la prothèse, effectivement, ça change complètement la façon de parler, le faciès, la projection. Mais je ne m’en passerais pas. C’est mon partenaire de travail à c’t’heure ma prothèse! »
Une suite?
Les membres de l’équipe ont tellement apprécié leur expérience que plusieurs d’entre eux souhaiteraient monter une deuxième pièce « Symphorien ».
« On peut laisser passer un an, puis il n’y a rien qui dit qu’on ne reviendra pas à un moment donné. On est dans l’espoir mais on ne veut pas trop y croire parce qu’on ne veut pas être déçus. Mais c’est dans l’air. Si jamais il y avait un autre projet qui se développait, on ferait un épisode complètement neuf. Mais c’est, pour l’instant, hypothétique. »
La pièce « Symphorien » sera présentée le vendredi 9 août 20 h à la Salle J.-Antonio-Thompson.
« On aime beaucoup aller à Trois-Rivières. C’est une des salles préférées de nos équipes. »
Les billets sont en vente au www.culture3r.com et à la billetterie de la salle Thompson (819 380-9797).