Vallée de la transition énergétique: l’École de la Batterie verra le jour

Un partenariat sur la formation de la main-d’œuvre en lien avec le développement des filières batteries a été officiellement créé ce lundi à Bécancour. Résultat concret de la mission en France portant sur l’innovation réalisée par la Ville de Bécancour à l’automne 2023, cette entente permettra de faciliter le partage de connaissances et d’expériences des partenaires sur l’implantation et l’opération d’une école interordre formant les étudiants à œuvrer au sein de milieux professionnels liés à la transition énergétique. 

Ce partenariat entre la Ville de Bécancour, le Consortium Formation-Énergie Mauricie-Centre-du-Québec (Consortium MCQ) et l’entreprise française Verkor, chef de file de l’École de la Batterie, conduira également à accroitre la mobilité étudiante entre les deux territoires et contribuera au partage des bonnes pratiques. 

« Par la signature de ce partenariat avec Verkor, le Consortium-MCQ et la Ville de Bécancour permettent au projet d’école interordre de franchir une nouvelle étape importante dans sa mise en place. La collaboration entre les parties permettra sans nul doute de faire avancer plus rapidement la mise en place d’une offre de formation à proximité des entreprises en créant un corridor d’échanges d’expériences, d’expertises et de talents », indique Lucie Allard, mairesse de Bécancour.

Au Québec, avec les différentes prévisions qui indiquent que les besoins de main-d’œuvre pour la filière batterie pourraient atteindre des milliers d’emplois, l’enjeu de la formation a été identifié comme étant majeur par les acteurs économiques, politiques et sociaux ainsi que par le milieu de l’enseignement œuvrant dans les régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec. C’est pour cette raison que la Ville de Bécancour et le Consortium Formation-Énergie Mauricie-Centre-du-Québec, regroupant l’UQTR, les quatre Cégeps et les cinq centres de services scolaires, travaillent pour l’établissement d’une école interordre à Bécancour et ont désiré conclure cette entente de partenariat avec l’École de la Batterie portée par Verkor. 

« Cette entente franco-québécoise traduit notre désir de fédérer les établissements d’enseignement du Québec, du Canada et de l’international, ayant des expertises complémentaires et pouvant contribuer au développement de notre filière batterie », mentionne Pierre Leblanc, président du Consortium Formation-Énergie Mauricie-Centre-du-Québec.

« On s’est associé à nos collègues de la Mauricie, et il y a quelque chose d’historique là-dedans. Les cinq centres de services scolaires, les quatre cégeps et l’université présents au Centre-du-Québec et en Mauricie ont décidé, au lieu de se faire compétition, de travailler ensemble et de se concerter. Il y a un an, on disait qu’on était capable tout seul, mais on s’est rendu compte rapidement qu’il fallait être ensemble pour être en mesure de répondre aux besoins engendrés par la filière batterie », ajoute M. Leblanc.

Ainsi, le placement de stagiaires, l’échange de professeurs, l’intégration des étudiants à une formation, le partage de formation, la possibilité d’un programme de cursus conjoint France-Québec sur la batterie ainsi que la création d’alliances et de maillages avec les entreprises des territoires respectifs sont des éléments qui pourront se concrétiser avec cette entente. 

À propos de Verkor

Verkor est une entreprise industrielle française basée à Grenoble qui accélère la production de batteries bas carbone en France et en Europe. Considérant le développement fulgurant de ces produits en France et en Europe, Verkor et les autres acteurs de cette nouvelle filière ont comme enjeu de recruter des milliers de personnes, et c’est pour répondre à ce défi que l’entreprise a initié le projet d’École de la Batterie du côté français. L’objectif de cette démarche est de développer les formations relatives à la filière de la batterie en France, et plus précisément pour le secteur automobile.

Cette école, construite avec un réseau de 15 autres partenaires, dont des acteurs de l’enseignement, est opérationnelle depuis 2022. Elle vise à former près de 1 600 personnes par an à partir de 2025 du Certificat d’Aptitude professionnelle (CAP) jusqu’au doctorat.  

« Nos régions, francophones, partagent le même dynamisme économique et social lié à la construction d’une chaine de valeur autour de la batterie favorisant la décarbonation de la mobilité et le développement des énergies renouvelables. Ainsi, il nous semble opportun de travailler conjointement pour répondre à ce grand défi qui est de faire monter en compétences tout un écosystème local sur la batterie avec des milliers d’emplois à la clé. La bonne connaissance des besoins des entreprises, l’attractivité des métiers et des formations plus spécifiques de nos corps enseignants respectifs et des étudiants constituera la clé de voute de nos prochaines collaborations », soutient Émilie Rondet, coordonnatrice de l’École de la Batterie, Verkor.