Quand l’amour du basketball mène à une vie d’implication dans le sport

Le sport, plus particulièrement le basketball, jour un rôle central dans la vie de Micheline Guillemette depuis son tout jeune âge. Et elle n’a jamais cessé de s’impliquer et de donner de son temps pour le développement du sport amateur à Trois-Rivières.

« Le sport m’a sauvée. Si je n’avais pas eu le sport à l’école, je ne sais pas où j’aurais terminé », lance d’emblée Micheline Guillemette.

L’affirmation peut paraître forte, mais pour la petite Micheline qui a grandi dans une famille d’artistes et qui avait besoin de bouger, ça a fait toute la différence.

C’est ce besoin de bouger qui  l’a menée vers le basketball. Le basketball ne l’a plus jamais quittée. « À un moment, ma mère m’a même dit que si je n’obtenais pas de meilleures notes à l’école, j’arrêterais de jouer au basketball. J’avais quand même de bonnes notes, mais ça a été une façon de me pousser un peu plus », raconte-t-elle.

Au final, elle a rencontré son chum au basketball. Ses enfants y ont joué. Elle est devenue entraineuse d’une équipe. Face au manque de relève au niveau juvénile dans ce sport, elle a mis sur pied le mini-basket.

« Le directeur général à l’époque, André Gervais, m’a recrutée comme responsable pour concevoir les cédules. J’aime les casse-têtes, alors préparer les horaires, je tripais! »

Tout ça l’a conduite vers le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) où Micheline Guillemette a travaillé de nombreuses années.

« Les jeunes le méritent »

« Je continue de m’impliquer et de redonner au sport parce que je pense que les jeunes le méritent. On entend souvent des critiques sur les jeunes d’aujourd’hui, mais il y a de très beaux et bons jeunes qui méritent qu’on s’occupe d’eux convenablement. Ça fait que c’est ma passion. »

Beaucoup de parents cessent de s’impliquer lorsque leur enfant

Pourquoi reste-t-elle toujours autant impliquée dans le sport scolaire et le sport amateur?

« Quand tes enfants ont fini leur parcours sportif et que tu vois toute la gang partir. Les parents, on était tous dans l’organisation et ils partaient en même temps que leur enfant. Je me suis dit que je ne pouvais pas partir. L’organisation tomberait de perdre tout le monde d’un coup. Alors tu continues. Puis tu restes encore parce que tu vois tes enfants commencer à s’impliquer comme coach. De fil en aiguille, j’y suis toujours. »

« Le jour où je n’aurai plus de plaisir, je quitterai, poursuit-elle. Mais j’aime les défis que je sais que je suis capable de réaliser. On a su me lancer de nouveaux défis au fil des années. J’aime me sentir utile et je me dis que s’ils me demandent de les relever, ça doit être parce que je ne travaille pas trop mal. »

Et il y en a toujours de nouveaux qui se pointent. Dernièrement, elle remarque un enjeu au niveau de la motivation des jeunes dans leur sport.

« Il y a des jeunes qui sont motivés, mais dans certains cas, il y a des jeunes dans des équipes que tu regardes aller et que tu te dis que tu veux que ça fonctionne plus qu’eux. Quand le coach veut plus que le jeune, c’est parce qu’il n’est pas à la bonne place. Mais depuis quelque temps, je constate que c’est un défi d’accrocher les jeunes, de les accrocher vraiment. »

« À l’inverse, on en voit d’autres qui veulent beaucoup et qui performent très bien, ajoute Micheline Guillemette. Le sport peut tellement nous apporter de choses dans la vie. Le sport, ça te sert dans toutes les facettes de ta vie. Tu perds un match, alors tu apprends à perdre, à gérer ces émotions. Le sport va t’aider à t’organiser, à régulariser une routine.

Une première implication à une Finale des Jeux du Québec

Lors de la 59e Finale des Jeux du Québec – Trois-Rivières 2025, Micheline Guillemette sera agente au protocole. Maintenant retraitée du RSEQ, c’est la première fois qu’elle agira comme bénévole à une finale des Jeux du Québec.

À Trois-Rivières, son sens de l’organisation sera mis à contribution pour s’assurer du bon déroulement des cérémonies des médailles, mais également des cérémonies d’ouverture et de fermeture.

« J’ai vécu les Jeux du Québec avec mes enfants quand ils jouaient au basketball, puis avec mon petit-fils au soccer, puis au basketball l’année suivante. J’espère pouvoir vivre l’arrivée des athlètes et voir les étoiles dans leurs yeux. C’est leurs Olympiques! C’est toute une effervescence à vivre », conclut-elle.

Le saviez-vous?

Micheline Guillemette a été l’une des récipiendaires de l’Ordre de La Vérendrye en 2024. Il s’agit de la plus haute distinction décernée annuellement par la Ville de Trois-Rivières à des personnes qui ont contribué au mieux-être de la population et au rayonnement de la ville.

__________________________________

À quelques mois de la tenue de la 59e Finale des Jeux du Québec – Trois-Rivières 2025, L’Hebdo Journal vous propose, jusqu’en juin, une série de portraits mettant en lumière des gens impliqués dans cette Finale des Jeux du Québec et dans le sport amateur de Trois-Rivières et de la région.