Princess auto s’installera à Trois-Rivières au printemps 2025
La chaîne d’outils et d’équipements Princess auto ouvrira son neuvième magasin au Québec et son 57e au Canada l’année prochaine dans les anciens locaux d’Ameublements Tanguay, au coin des Récollets et Jean-XXIII. L’entreprise poursuit son expansion, elle qui ne comptait que deux magasins au Québec il y a à peine trois ans.
Avant d’investir le marché de la Mauricie l’an prochain, Princess auto s’affaire présentement à préparer l’ouverture du magasin de Joliette prévue à la fin octobre. La chaîne, fondée en 1933 à Winnipeg, est présente au Québec à Saint-Jérôme, Laval, Saint-Hubert, Lévis, Chicoutimi, Sherbrooke et depuis le début de l’année à Drummondville.
La région de Trois-Rivières était déjà sur le radar de l’entreprise selon le vice-président des opérations de détail pour les régions du Québec et de l’Atlantique, Luc Paré.
« On fait beaucoup d’affaires en ligne. Ça nous donne une idée où sont situés nos clients. On fait aussi des études de marché qui nous permettent de voir les marchés où on aurait un potentiel pour ouvrir des magasins. Puis on regarde le type d’entreprises et d’industrie dans les régions. Trois-Rivières a son lot d’entreprises, que ce soit au niveau des manufactures, des gens de métier, un peu d’agriculture. Pour nous c’est un terrain fertile pour ouvrir des magasins. Pour Trois-Rivières, on attendait la bonne opportunité. »
La Société immobilière Duguay a été en mesure d’offrir à Princess auto un peu plus de la moitié de l’édifice qui abritait Liquida meubles de Tanguay, soit une surface de 35 000 pieds carrés.
« L’immobilier est tellement dispendieux en ce moment qu’on n’ouvre pas un magasin à tout prix. À Trois-Rivières, Duguay nous est arrivé avec une offre intéressante pour le marché, donc on a sauté dessus à pieds joints. Mais on a d’autres offres à travers le pays où ça ne fait pas de sens pour nous. On ne veut pas ouvrir des magasins trop rapidement pour, après ça, évaluer que ce n’était pas un bon choix. On aime mieux prendre notre temps, attendre la bonne offre. »
Le secteur où est situé le local répondait également à plusieurs critères de la chaîne.
« On aime beaucoup avoir des magasins près des axes routiers. Comme nos clients sont souvent des gens de la construction ou des gens qui ont des horaires un peu plus atypiques ou qui ont besoin d’aller acheter quelque chose pour un contrat, ça prend des accès routiers rapides au magasin. La 40 et la 55 ne sont pas très loin donc c’est intéressant pour nous. »
Ainsi, Princess auto peut viser non seulement le marché de Trois-Rivières mais de toute la Mauricie.
« Ce n’est pas rare de voir que des gens vont faire un petit trajet pour nous visiter. On a un rayon d’à peu près deux heures de voyagement autour de nos magasins. Je suis convaincu que les gens entre Shawinigan et La Tuque vont venir chez nous magasiner. »
Faire connaître la marque
Pour une partie de la clientèle visée, qui ne connaît pas Princess auto, il reste à expliquer que la compagnie ne vend pas de voitures.
« Il y a à peu près 60 % des gens qui nous connaissent. Avant d’être des magasins, on vendait par catalogue, par commandes postales. Des gens au Québec commandent des choses chez nous depuis les années 70, nous connaissent depuis belle lurette, de génération en génération. Puis on a des gens qui pensent qu’on vend des pièces d’auto ou qu’on est un concessionnaire d’autos. C’est sûr qu’au Québec on a encore un peu de chemin à faire pour se faire connaître, mais ça va assez vite une fois qu’on entre dans un marché. Déjà avec les réseaux sociaux et notre distribution de circulaires, les gens comprennent qu’on est dans le marché de l’outillage pour les gens de métier, les agriculteurs et nos patenteux comme le dit la bonne expression québécoise. Il y a beaucoup de gens qui disent qu’on est un Toys R Us pour adultes. On vend du plein air, tout ce qui est pour le VR, la pêche, la chasse. »
Création d’emplois
L’entreprise prévoit créer entre 50 et 70 emplois pour l’ouverture de la succursale de Trois-Rivières. Fin 2024 ou début 2025, selon la date de prise de possession du local, le processus d’embauche se déroulera sous la forme d’une foire d’emplois.
« En premier, on trouve notre leader de magasin, autrement dit le directeur. Princess Auto, c’est une bibite à part. Il y a plein de choses qu’on fait différemment. On veut que nos gens soient imprégnés de nos valeurs, de comment on fonctionne. Pour la foire d’emploi, on embauche entre trois et quatre mois avant l’ouverture, on donne une formation puis les gens embauchés vont faire partie des gens qui vont placer les produits, préparer le magasin pour l’ouverture. »
Les perspectives de développement restent nombreuses pour l’entreprise, partout au Canada.
« Le marché du Québec est un beau carré de sable pour nous. On est en pleine croissance même si ça fait 90 ans qu’on existe. On a des opportunités d’ouvrir des magasins à travers le pays. Je ne serais pas surpris que d’ici cinq ans, on atteigne près de 70 magasins. »