« Pour nous, l’important est toujours de mettre le maximum d’action en piste »

Le Grand Prix de Trois-Rivières (GP3R) est à nos portes, lui qui se tiendra du 9 au 11 août. Les amateurs sont en droit de s’attendre à un bon spectacle avec 19 courses au menu, soit deux de plus qu’en 2023, dont une finale de NASCAR qui a l’habitude d’en mettre plein la vue aux spectateurs.

En effet, la série de NASCAR Canada, qui regorge de pilotes québécois, poursuivra sa saison en Mauricie le dimanche après-midi. Sans surprise, les Marc-Antoine Camirand, de Saint-Léonard-d’Aston, Louis-Philippe Dumoulin, de Trois-Rivières, Kevin Lacroix, Donald Theetge et Andrew Ranger seront au rendez-vous. Pour l’occasion, le Trifluvien Jean-François Dumoulin et Alex Tagliani se joindront à la fête à titre d’invités.

« On est vraiment chanceux d’avoir un classement aussi relevé que celui de cette saison en NASCAR. On va avoir nos pilotes de la région, du Québec, qui se battent en tête du classement de la plus grande série nationale de course au Canada, alors c’est inespéré pour un promoteur comme moi, lance le directeur général de longue date du Grand Prix de Trois-Rivières, Dominic Fugère. En plus, Alex Tagliani sera là, tout comme Raphaël Lessard, qui est le seul Québécois à avoir gagné une course nationale de NASCAR. »

« Pour nous, l’important est toujours de mettre le maximum d’action en piste. Ce qu’on veut, c’est que chaque personne y trouve son compte. Cette année, on a réussi à amener les Courses Vintage Québec (CVQ), donc les belles autrefois. On est content de les recevoir parce que ça rappelle de bons souvenirs aux gens qui sont chez nous depuis quelque 50 ans, avec des Mustang des années 60, des Corvette et des Alfa Roméo des années 70 et des Mazda des années 80. Ce sont des voitures qu’on a vues passer au Grand Prix de Trois-Rivières, qui ont fait rêver des gens, et qui maintenant sont des souvenirs. »

D’ailleurs, la Chevrolet Corvette 1977 de Jean-Pierre Ouimet, ainsi que la Opel GT de Tony Reda, ont été présentées aux médias lors du dévoilement officiel de la venue de la série.

Un GP3R plus vert

Le grand prix trifluvien poursuit sa démarche éco-responsable à nouveau cet été, notamment en ce qui a trait au carburant utilisé dans certaines catégories distinctes.

« On a encore un site 100% canettes cette année et on utilise de la vaisselle réutilisable pour nos repas. À l’automne, on va aussi procéder à une autre plantation d’arbres compensatoire, comme on a fait ces dernières années. De plus, on a utilisé du biodiésel B100, donc 100% bio et renouvelable, dans nos équipements de montage du site », explique M. Fugère. 

« On doit aussi souligner que la beauté des voitures vintages, c’est que nous allons les faire rouler avec du carburant synthétique renouvelable, comme c’est le cas pour le Défi Urbain Chevrolet depuis quelques années, même si ce sont des mécaniques qui ont plus de 50 ans. C’est impressionnant de les faire rouler avec un carburant d’avenir qui leur permet de faire partie de la transition énergétique. »

L’utilisation de cette essence réduit l’empreinte carbone des moteurs à combustion interne de plus de 80% puisque les hydrocarbures qui la composent sont assemblés d’hydrogène vert, de CO2 capturé dans l’atmosphère et d’alcools distillés à partir de résidus agricoles et forestiers. 

1000 bénévoles

Il est important de souligner, année après année, que le GP3R ne serait pas rendu possible sans l’apport d’un millier de bénévoles, chaque année. 

« Certaines de nos voitures carburent à l’essence, d’autres au carburant synthétique renouvelable et d’autres au biodiésel. Par contre, l’énergie renouvelable la plus efficace et la plus importante au Grand Prix de Trois-Rivières, ce sont nos bénévoles. S’ils ne sont pas là, on ne peut pas rien faire. S’ils ne sont pas là, on ne peut pas monter de piste et on ne peut pas faire de course », ajoute-t-il.

« On est content de travailler avec eux. Ils sont inspirants aussi. L’an dernier, je suis allé faire du bénévolat, avec ma conjointe, dans un festival, en Louisiane. Pourquoi? Parce que c’est important de le faire. Accomplir de grandes choses, tout le monde ensemble, sans nécessairement attendre une paie, mais en recevant un salaire en appréciation et en étant fier de le faire, c’est plaisant. Grâce à nos bénévoles, on peut tenir un événement de classe mondiale et on montre aux gens que la Mauricie est un endroit de classe mondiale, avec des gens de classe mondiale. »

En terminant, le GP3R n’écarte pas la possibilité de revenir à une formule de deux week-ends de course, dans un avenir rapproché. 

« On travaille très fort là-dessus, mais on veut revenir à deux week-ends dans la mesure où ça nous permettrait d’avoir une belle vitrine pour les gens de l’extérieur. On veut aller chercher un impact en termes d’image, comme lorsqu’on avait la série de rallycross européenne. Dans la mesure où on est capable d’avoir un impact qui nous permette de montrer la ville sous son meilleur jour à l’échelle internationale, ça vaudra la peine de ramener un deuxième week-end. C’est vers cet objectif-là qu’on travaille », conclut-il.