Père et fils passionnés de Noël!
Chaque nouveau Noël crée son lot de souvenirs et amène une quantité innombrable de nouvelles traditions familiales. Chez les Corriveau, la passion pour les décorations de Noël s’est transmise au fil du temps, de sorte qu’aujourd’hui, papa Steve et fiston Steven sont désormais voisins. Lorsque les dernières décorations d’Halloween reprennent leur place dans les différents bacs de rangement, les lumières sortent!
« J’ai toujours décoré, lance le paternel, même où j’habitais avant. Lorsque j’étais jeune, ma mère a toujours décoré et les modèles de décoration comme nous avons aujourd’hui n’existaient pas, alors je découpais des décorations dans des planches de bois pour créer nos propres décorations. On y ajoutait des guirlandes et des lumières. »
« Depuis une dizaine d’années, c’est devenu une véritable passion. On décore relativement tôt, dès que l’Halloween passe. Par contre, on les retire relativement tôt parce que c’est la fête de Steven le 3 janvier. C’est une tradition qu’il n’y ait plus de décorations de Noël pour sa fête. On allume tout ça le soir, dès novembre, et on est fier. Il y a seulement le 11 novembre qu’on laisse les lumières éteintes, en respect pour le Jour du Souvenir. »
Pour Steven, décorer sa devanture comme l’a toujours fait son père était un automatisme lorsqu’il a pu acheter la maison voisine, lui aussi sur la 12e rue.
« On a toujours eu une grande famille et on est très proche. Chaque party de Noël, c’était la partie de l’année où tout le monde était présent. J’habitais dans le logement en bas et on a commencé a décoré ensemble, ici, devant. Lorsque la maison voisine est tombée en vente, je l’ai achetée et dès le premier Noël, on pouvait doubler nos décorations! (rires) J’avais déjà quelques morceaux et mon père aussi, mais il a fallu s’acheter de nouveaux morceaux. »
(Photo Jonathan Cossette)
Année après année, les magasins à grande surface affichent de nouveaux produits et de nouvelles décorations. Pour les Corriveau, ça signifie donc de faire la tournée de tous les commerces.
« Dès septembre, on commence à voir sortir les décorations et on s’écrit, lance Steven. Souvent, c’est le stock de l’an dernier. C’est sûr que nous, on aime les gros morceaux, des morceaux spectaculaires. On n’achète plus ce qui est beau, mais bien ce qui est exceptionnel, ce qui est moins courant. On essaie d’avoir le moins de doublons possible aussi. Notre but, c’est de se compléter et non de se challenger. »
« On fait tous les magasins de la région!, ajoute papa. On ne sait jamais s’ils ont un morceau en magasin qu’on n’aurait pas vu dans la circulaire. Si on aime le même morceau, on va parfois l’acheter tous les deux. Sinon, on va décider qui le prend. Parfois, on doit se raisonner, non seulement pour le prix, mais aussi pour l’espace disponible. »
De leur propre aveu, la période des Fêtes et les décorations leur amènent de la joie et une certaine sérénité. Ils sont aussi conscients qu’ils font du bien aux gens autour d’eux.
« Il y a des professeurs de l’école ici, sur la rue derrière, qui amènent les enfants voir les décorations. C’est beau de les voir sourire. Il y a un monsieur qui m’a arrêté, il y a quelques semaines, et m’a dit que c’était tellement beau qu’il passe par ici, l’hiver, lorsqu’il prend sa marche hebdomadaire. L’été, il ne passe par ici », témoigne Steve.
« Chaque soir, plusieurs voitures ralentissent ou s’immobilisent pour regarder, renchérit fiston. Ils prennent le décor en photo ou souvent, ils se prennent en selfie devant les deux maisons. À la base, on le fait pour nous parce qu’on aime ça et que mes enfants adorent ça, mais c’est le fun de voir les gens s’arrêter. Tant mieux si on peut apporter un peu de bonheur aux gens qui trouvent peut-être la période des Fêtes plus difficile et qui nous disent que les lumières ont mis du soleil dans leur journée. Également, on allume à des heures raisonnables pour respecter les voisins. On ferme pas mal tout vers 22h. »
Une journée de montage peut varier entre 8 heures et 12 heures pour chacun des voisins. Une fois tout installé, il y a une double vérification afin d’apporter certains ajustements et s’assurer que toutes les lumières fonctionnent.
« Après les Fêtes, c’est aussi un bon travail de tout ranger. Il faut retenir qu’on rentre les gros morceaux en premier, puis on remplit chacune des tablettes. On continue jusqu’à la porte et lorsqu’on rentre le dernier morceau, on pousse la porte et on place le cadenas. Nos remises sont pleines de stock de Noël, exclusivement! », conclut Steven en riant.
Bref, les Corriveau répandent de la joie et ne sont pas à court de projets. Ils ont déjà mijoté l’idée de placer une décoration – peut-être un traîneau? – sur un fil d’acier, reliant les deux toitures, ou encore de rendre chacune de leur cour accessible et d’y créer un parcours piétonnier.
À suivre…