« On vient créer un endroit où les filles vont se sentir bien »

Le Club de soccer de Trois-Rivières (CSTR) vient de mettre en place une toute nouvelle initiative pour les joueuses nées entre 2012 et 2016. Afin de promouvoir le soccer féminin, elles seront regroupées sur un même terrain, le même soir.

La structure pour les jeunes filles âgées de 4 à 7 ans, elle, ne changera pas. Les filles continueront de jouer ensemble, sur un terrain X, mais entourées de garçons.

 « On a beaucoup d’athlètes sur les terrains généralement. Dans les années précédentes, les garçons de 9 à 10 ans étaient sur tel terrain, par exemple les mardis, et les filles jouaient ensuite. On a réalisé que les garçons étaient tout près de 200 sur un terrain, alors ça n’avait pas de bon sens. On va donc les diviser par plateau, de sorte qu’ils seront répartis sur trois terrains », explique d’emblée Andréanne Thériault, directrice technique adjointe au CSTR.

« Nos joueuses de 8 ans étaient déjà toutes réunies au parc Laviolette, les mardis soirs. Maintenant, on va y réunir les 8 à 12 ans les mardis. Elles vont pouvoir se dire: c’est notre terrain, c’est notre espace. On vient créer un endroit où les filles vont se sentir bien. » 

Ce projet n’est pas issu que des intentions de Mme Thériault. Les discussions et les décisions ont été réalisées avec les responsables des différentes catégories féminines de U8 à U16, soit Camille Berthiaume, Noémie Poisson, Alexandra Proulx, Rosalie Caron, Camille Berthiaume, Laurence Bareil et Britanie Roy.

Des modèles féminins

« Du côté féminin, on a des problèmes de rétention et d’engagement à faire du sport, que ce soit au soccer ou dans les autres sports, ajoute Andréanne Thériault. On a décidé de leur offrir des modèles, justement parce qu’on a jugé que les femmes manquent de modèles. Chez les hommes, c’est tellement facile de se trouver des modèles. Si vous ouvrez la télévision, ça va être masculin partout. Dorénavant, après les filles de 8 ans, les 9 et 10 ans vont suivre, et ensuite les 11 à 12 ans, alors elles vont voir des filles pratiquer leur sport, comme elles, puis s’en servir comme modèle et motivation. »

« On a réussi à engager des athlètes qui veulent s’impliquer avec nous et on a engagé six nouvelles responsables femmes. Nos joueuses vont avoir la chance de se faire diriger par des filles qui évoluent chez les Patriotes ou les Diablos, bref, par des filles de la région qui jouent au niveau compétitif. Ce seront de beaux modèles! On va aussi avoir des invitées spéciales, comme Marie-Ève Nault et Mélissa Lesage, entre autres, qui ont joué à de hauts niveaux. Bref, on va organiser une structure qui va offrir des modèles pour que les filles réalisent que le sport, notamment le soccer, ce n’est pas seulement pour les garçons. »

L’âge de 8 ans se veut aussi une période de transition pour les joueurs de soccer. Le temps est venu d’intégrer des ligues et d’enfin goûter à la compétition. 

« De notre côté, notre difficulté est de rejoindre certaines catégories parce que les ligues ne les offrent pas, tout simplement. Par exemple, on a hâte de voir s’ils vont offrir du U9 compétitif, cet été. Si ce n’est pas le cas, on a déjà préparé des plans B, C ou D parce qu’on veut offrir de la compétition pour nos athlètes », confie la directrice technique adjointe.

« Nos éducatrices possèdent toutes des licences de soccer Québec. À nos camps performances, on va offrir un accompagnement de soutien psychologique offert par Britanie Roy, joueuse des Patiotes et étudiante au baccalauréat en Psychologie. Elle va offrir des outils pour aider nos athlètes à bien gérer la compétition interne, à l’intérieur d’un groupe, à aimer la compétition ou encore à gérer leur stress, tout simplement. Tout ça, en plus de nos invitées spéciales! »

Le CSTR a également mis en place l’activité « Amène ton amie! », offerte tout à fait gratuitement. Elle se tiendra le 30 mars au Complexe Sportif Alphonse-Desjardins (CSAD), dès 8h. Lors de cette journée, toutes les filles de 8 à 12 ans de la Mauricie pourront y participer, même si elles ne sont pas inscrites CSTR. Il suffit aux parents de joueuses inscrites d’envoyer le questionnaire aux amies qui accompagneront leur fille, ce qui aiderait le CSTR à planifier la journée.

Sur place, des entraîneurs dévoués prendront en charge les enfants pour leur faire vivre une belle expérience. Les responsables de catégories du club seront également présents pour répondre au questions.