Mettre des mots sur les violences qui ne laissent pas de bleus

« Arna-coeur » est le premier roman pour Denise Faniel. Celle qui a toujours aimé écrire s’est notamment entourée d’une coach d’écriture, d’un éditeur et d’un graphiste pour mener à bien son projet. Elle tenait à le réussir. D’abord pour l’accomplissement d’écrire un roman, mais surtout pour la cause des femmes victimes de violence conjugale.

Les fameux drapeaux rouges pouvant indiquer qu’une femme est victime de violence conjugale sont partout dans le roman. Il y est question de violence physique, mais surtout des autres types de violence, ceux qui ne laissent pas de bleus derrière. 

« Il y a beaucoup de féminicides, en particulier depuis la pandémie, et il manque de ressources en hébergement pour les personnes victimes de violence conjugale. Avec tous les narcissiques, les profiteurs, les menteurs et les personnalités toxiques qu’on retrouve, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose. C’est de là qu’est venue l’idée d’écrire un roman avec tous les signes d’une personne toxique », raconte Denise Faniel.

On y suit l’histoire d’une jeune femme des Cantons-de-l’Est qui se fera prendre au piège dans une relation toxique pendant un an. Il lui dit ce qu’elle veut entendre, l’amène dans de beaux restaurants, lui fait des cadeaux. Elle ne se méfie pas et tombe follement amoureuse.

Mais au fil des semaines, il commence à la rabaisser, à vouloir contrôler tous les éléments de sa vie.

« Lorsque la situation empire, elle refuse de voir qu’elle est dans un cycle de violence conjugale. Elle est dans le déni total. Je lui ai créé une personne repère, Christy, qui tente de lui faire voir qu’elle est dans une relation toxique. »

Huit mois ont été nécessaires à Denise Faniel pour effectuer toute la recherche et amasser la documentation pertinente sur les victimes de violence conjugale et pour écrire ce premier roman.

« Dans mon parcours professionnel en psychiatrie comme infirmière, j’ai côtoyé la misère humaine et les conséquences des abus psychologiques et physiques sur les personnes en relation toxique avec leur conjoint, un membre de leur famille ou un collègue de travail, confie l’auteure. J’ai toujours voulu en savoir davantage sur ce sujet épineux qu’est la violence conjugale. J’espère que ce livre puisse faire allumer des lumières à des personnes victimes de violence conjugale ou à des proches, qu’elles réalisent qu’elles se retrouvent dans une situation semblable. »

Chose certaine: elle veut agir.

« J’aimerais faire des conférences, sensibiliser les gens face à la violence conjugale. J’aimerais créer une fondation qui pourrait soutenir la construction de maisons d’hébergement pour femmes victimes de violence. Je ne veux pas rester les bras croisés. Si on ne fait rien, rien ne s’améliorera. Il faut que le monde se réveille! » lance-t-elle.

C’est aussi pour cette raison que le livre liste une série de références et ressources disponibles pour les femmes victimes de violence, ainsi que des informations sur l’indemnisation pour les victimes d’actes criminels (IVAC).

Pour se procurer le roman « Arna-coeur », on peut écrire directement à Denise Faniel par Messenger via sa page Facebook.